La gestion durable des réserves forestières et la contribution du Congo à la conférence internationale sur le changement climatique(Cop21), en décembre prochain, à Paris, ont été évoquées au cours d’une rencontre, le 13 octobre, à Brazzaville, entre le ministre congolais de l’Économie forestière, Henri Djombo, et une délégation européenne conduite par l’ambassadeur de l’UE au Congo, Saskia de Lang.
Les dirigeants du monde vont se réunir au mois de décembre 2015, dans la capitale française, pour tenter de trouver un accord historique dans le cadre de la lutte contre le réchauffement de notre planète. L’objectif est de contenir le réchauffement global de la terre en deçà de 2°c. « Nous avons, comme on peut le constater, une convergence de vue sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin que nous pussions maitriser la température mondiale globale à l’horizon 2050 et à la fin du siècle. », a indiqué le ministre congolais de l’Économie forestière et du développement durable, Henri Djombo.
Le choix de la République du Congo, explique Henri Djombo, est significatif car le pays est le leader sous- régional en matière de la gestion forestière et d’autres politiques de conservation des réserves naturelles et de développement durable. « Nous ne sommes pas le problème, mais nous sommes plutôt la solution dans le cadre de la lutte contre ce phénomène de réchauffement climatique. Ceux qui sont à l’origine de cette pollution, sont des pays industrialisés qui doivent mettre la main dans la poche pour d’abord réduire leurs émissions, et ensuite à aider les pays qui subissent les effets de ce changement à pouvoir s’adapter et mettre en place leur propre programme d’atténuation…», a insisté le ministre de l’Économie forestière.
« L’urgence est d’obtenir des contributions nationales qui représentent l’effort de chaque pays. Le financement de la lutte contre le changement climatique sera enfin une composante déterminante : Une étape a été franchie avec la première capitalisation du Fonds vert à hauteur de 9,3 milliards de dollars, dont près d’un milliard de la France. », avait estimé l’ambassadeur itinérant pour le climat en Afrique, Stéphane Gompertz, lors d’une mission de travail fin avril dernier, à Brazzaville.
«Si nous n’agissons pas maintenant, la terre court à la catastrophe. Les pays les moins avancés seront les plus touchés. Il n’y a pas un plan B, tout comme il n’y a pas une planète B.», avait insisté le diplomate français. « Les contributions de l’Etat congolais et de l’ensemble de la région (Bassin du Congo), seront envoyées au gouvernement français en prélude à la Cop21», a rassuré le ministre Djombo avant de saluer l’excellence des relations entre le Congo et l’UE en matière environnementale. L’Europe contribue au financement du budget alloué à la gestion durable des forêts congolaises, et elle intervient principalement dans le Parc national Odzala-Kokoua.
Dans le cadre du 11ième fonds européen de développement (FED), Saskia De Lang a présenté le 14 octobre les opportunités de financements dans le domaine des infrastructures au ministre à la présidence chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya.
Quelques projets ont été épinglés pour lesquels la participation de l’UE a été sollicitée, il s’agit de finaliser la route Ketta Djoum frontière Cameroun ; la route Dolisie-Milamila-Kibangou et frontière Gabon, à partir de Milamila étant donné que le premier tronçon est financé par la Banque africaine de développement ; Kinkala-Mindouli dont les travaux sont chancelants.
D’autres financements sont aussi requis pour la réalisation des études de faisabilité pour la construction des routes Pointe-Noire-Ouesso et la route Dolisie-Londelakaye sur les deux voies République démocratique du Congo et Gabon.
L’UE est prête à accompagner la municipalisation accélérée du Congo dans son volet assainissement et le ministère a proposé la ville de Nkayi dans la Bouenza, menacée d’érosion.
Notons que l’ambassadeur de l’Union européenne passe dans certains ministères clés pour discuter de ce programme au bénéfice de l’Afrique centrale.