Rome plaide pour que la place du continent à l’ONU soit en adéquation avec son importance économique et démographique.
La coopération de l’Italie avec l’Afrique n’entend pas se limiter aux aides d’urgence ou aux marques de solidarité, même si elles ont leur importance. C’est ce qu’est allé réaffirmer à l’Assemblée générale le chargé d’Affaires italien à l’ONU, Inigo Lambertini vendredi. Il est intervenu au cours d’un débat consacré au partenariat et au développement durable. « L’Afrique est un continent d’opportunités et son importance doit être reconnue dans l’organigramme même de l’ONU », a plaidé le diplomate, faisant référence à l’éternel débat sur la composition des membres permanents du Conseil de sécurité.
Pour lui, aussi bien par sa géographie que pour sa vocation culturelle, le continent africain ne pouvait qu’être un partenaire privilégié pour l’Italie, sa plus proche voisine d’Europe. Et Rome n’entend pas se détourner de cette tradition mutuellement bénéfique, ainsi qu’elle le prouve encore cette année par l’adoption d’un budget « qui, dans sa coopération avec l’Afrique, va au-delà des simples politiques d’urgence », même si elles se révèlent importantes aussi dans les contextes mouvementés de l’époque, et face aux menaces de tous genres.
« Nous pouvons offrir notre expérience pour stimuler en Afrique les investissements et la croissance économique dans le secteur privé en nous inspirant du modèle des PME italiennes et des coopératives », a affirmé M. Lambertini. Il a rappelé combien les grands groupes industriels jouaient déjà un rôle de premier plan dans des secteurs stratégiques en Afrique : énergie, constructions mais aussi partenariats avec les autorités et les communautés africaines aux plans politique et social.