L’organisation Greenpeace a accueilli favorablement la décision des 6 pays du Bassin du Congo de travailler avec les bailleurs de fonds pour la protection de leurs forêts. Elle considère que c’est une étape positive, mais que seule sa réelle mise en œuvre pourra en faire une réussite.
L’initiative des forêts d’Afrique centrale indique que les bailleurs de fonds, notamment la Norvège, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) s’engageront à des fonds à destination, entre autres, de la République démocratique du Congo (RDC), du Cameroun et du Gabon en vue de protéger leurs forêts, ralentir l'exploitation forestière illégale et convertir des forêts.
Une initiative qui réjouit Greenpeace mais qui estime que « la protection de la forêt tropicale ne peut être efficace que si un engagement commun et fort est pris, à la fois de la part des gouvernements africains et des donateurs internationaux ». Mais qu’un tel accord doit être soutenu par des mesures concrètes, avec une mise en place de conditions préalables pour le décaissement des fonds et les garanties visant à éradiquer la corruption dans le secteur forestier.
« Les gouvernements ont besoin de moyens et de compétences afin de s'assurer de la mise œuvre réaliste des réformes dans ce secteur », indique Greenpeace. La Norvège a été le premier bailleur à annoncer son soutien financier, promettant jusqu'à 47 millions de dollars chaque année entre 2016 et 2020.
« Les communautés qui dépendent des forêts du Bassin du Congo pour leurs moyens de subsistance sont souvent les premières impactées par l’absence de volonté politique et par la mauvaise gouvernance forestière. Il est plus que nécessaire de s’assurer que ces accords se transforment en actions », a souligné Irène Wabiwa Betoko de Greenpeace.