Les ambassadeurs africains et occidentaux ont discuté des impératifs d’un développement qui ne saccage pas l’environnement.
Même si l’intitulé ne le dit pas, le Festival de la diplomatie qui s’est tenu samedi dernier à Rome, a été une véritable occasion de débats sur le développement. Les participants, des ambassadeurs africains pour l’essentiel, sont venus dire à leurs homologues occidentaux que l’Afrique voulait briser le dilemme qui veut que le développement passe aussi par le saccage de l’environnement. Comment exploiter les minerais sinon ? Comment exporter du bois sans le couper et trouer des chemins d’évacuation dans la forêt ?
Il faut briser le cercle vicieux : pas de développement sans un minimum de dégâts à l’environnement, alors que la seule sauvegarde de la faune et de la flore ne conduit pas forcément à augmenter les revenus immédiatement disponibles pour les besoins d’une nation. « Nous nous trouvons donc devant un dilemme complexe », a relevé Marco Carnelos, responsable de l’unité des politiques planifiées au ministère italien des Affaires étrangères. « D’un côté, nous avons besoin de croissance, d’énergies fossiles. De l’autre, il y l’exigence de protéger notre environnement », a-t-il indiqué.
Pour une fois, ambassadeurs des pays riches et ceux des pays en développement n’ont pas été à couteaux tirés entre pollueurs et pollués exigeant leur droit à polluer pour se développer eux aussi ! « Venez investir en Afrique », a répété l’ambassadeur du Zimbabwe Godfrey Magwenzi. Non sans reconnaître que la question du développement durable était loin d’être simple. « Nous avons un grand déficit énergétique et nous sommes appelés à nous orienter chaque jour plus vers des formes d’énergies plus propres. Il nous faut trouver des solutions », a-t-il affirmé.