COP 21 : pour Cécile Aveline-Collot, "Notre avenir est dans notre assiette"

Vendredi, Novembre 13, 2015 - 15:47

Rédactrice du magazine SAB’S Connexions, journal ouvert aux futurs talents dans les domaines suivants tels les arts, la culture, le concours, la poésie et la gastronomie, Cécile Aveline-Collot estime que notre comportement et, de surcroît, le contenu de notre assiette ne sont pas en phase avec la sécurité alimentaire.

Cécile Aveline-CollotObtenu par un consensus international lors du Sommet Mondial de l'Alimentation à Rome en 1996, le concept de sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Ainsi défini, ce concept a une dimension technique.

Un point de vue sur fond d'interrogations

«Notre rythme de vie « métro-boulot-dodo », nous donne-t-il la possibilité de nous approvisionner des ingrédients de notre nourriture et de disposer du pouvoir d’achat suffisant ? Disposons-nous des quantités suffisantes d’aliments provenant de la production intérieure ou extérieure ? Quelle est la qualité de ces aliments ? Sommes-nous vraiment maîtres de nos choix ou conditionnés par une société de masse dite économie de fluctuation ? »

Autant de questions que soulève cette journaliste gastronome. Des interrogations ? Pas seulment, puis qu'elle traduit des doutes de la population sur ses habitudes et inhabitudes alimentaires, sur ses dérives, ses conséquences et ses enjeux. Ambassadrice de la Société Royale du Canada, qui a pour objectif de promouvoir l’acquisition du savoir et la recherche en arts, en lettres et en sciences naturelles et sociales, elle constate la lenteur des institutions et s’insurge contre elles. «Certes, les partenaires institutionnels, scientifiques, chercheurs, médecins discutent sur cette problématique pour pallier cette inégalité Mondiale. Autant de mobilisations autour d'un seul thème : la sécurité alimentaire de demain. De congrès en congrès, de colloque en colloque, sans compter les multiples séminaires jusqu’aux assises de la ruralité, hélas, les bonnes résolutions demeurent lettres mortes. Réagissons vite, pendant qu’il est encore temps ! »

« Consommer moins cher, aux conditionnements douteux, mais à quel prix ? »

Et de poursuivre qu’il est établi que, pendant ce temps, certains pays dits industriels sont en surconsommation alors que d'autres sont sous-développés. « Une telle inégalité engendre un effet papillon sur la population jusqu’à aboutir à une situation sanitaire difficile. De même, l'industrialisation accentue la destruction en terme d'équilibre du fait de vouloir obtenir à tout prix la quantité au détriment de la qualité garantissant aux industriels la parcelle d'une vie monotone pour s'enrichir davantage ».

Pour l’ambassadrice pour les Arts, la Culture et la Paix en France pour le Royal Society Group et Membre de la SRAN (Société Royale d'Amérique du Nord) basée au Canada et de la Maison Royale Mérovingienne, il est important de rappeler tout de même qu’il est question ici de l'offre et de la demande. Une ouverture vers un certain libre échange, monnayant un marché de la sous-estimation, de la sous-consommation : « consommer moins cher, aux conditionnements douteux, mais à quel prix ? », sinon celui de la santé. Le chômage, la pauvreté sont, entre autres, certains facteurs de ce déséquilibre sanitaire.

De l’avis d'un consommateur averti, « nous devons prendre ou reprendre possession de notre vie avec bon sens. Car, une dérive de la consommation peut engendrer de nombreuses conséquences sanitaires telles que l'augmentation des maladies dites neurodégénératives et dégénératives (maladie de parkinson, maladie d'Alzheimer, cancer, mais aussi l’obésité). N'oublions pas que notre consommation est le reflet de notre budget (porte-monnaie). Très souvent, notre préoccupation essentielle, c’est pouvoir consommer sans se priver. Reprenons possession d'une réflexion de jadis : Quelles sont nos priorités ? ».

« En prenant conscience de cette nécessité de qualité et de confort, nous misons davantage sur des techniques ancestrales, dites de pointe : les petits agriculteurs, l'agriculture biologique, les artisans, les commerces de proximité. Des facteurs que nous avons oubliés dans cette chaîne pour parfaire à un certain idéal sociétaire ».

« Le boom alimentaire aura peut-être servi à se préoccuper davantage de la santé de tous et donc des générations futures. Mais, entre le réchauffement climatique et nos politiques intérieures sur le climat, œuvrons-nous à créer cette prise de conscience pour le futur de nos enfants, celui d'un monde meilleur ? ».

Cécile Aveline-Collot conclut en ces termes : « Notre avenir est dans notre assiette. Colorons chacune de nos bouchés par un flot constructif et imaginatif ».

Antoine Daniel Kongo
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Photo :Cécile Aveline-Collot Crédit photo :
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