Le président français François Hollande a convié, à l’Elysée des responsables politiques, universitaires, et des responsables d’entreprise pour échanger sur le prix carbone.
Dans le cadre de ses consultations, et afin d’amener ses homologues à se prononcer à l’ouverture de la COP21, le 30 novembre prochain, François Hollande a échangé avec les chefs d’entreprise sur le prix du carbone, comment la question pouvait être abordée, en marge, durant et après la COP21, d’une manière réaliste, et comment généraliser la pratique.
« Il s’agit de regarder à la fois sur le plan théorique, macroéconomique et pratique au point de vue des entreprises, comment on pourrait imaginer de mettre en place et quels seraient ses effets sur, à la fois, la micro et la macro économie », a déclaré le Pdg d'Air Liquide, Benoît Potier.
Il a expliqué que « le carbone interviendra aussi dans les coûts des entreprises. Ce qui est un facteur très important d’investissement. Nous nous posons des questions pour savoir comment on peut investir dans une économie bas carbone et comment on peut avoir une stabilité du prix et une visibilité à long terme sur les investissements que nous pourrions faire dans ce domaine ».
Le prix du carbone ne fait pas partie de l’accord que sont entrain de négocier les 195 pays qui veulent lutter contre le réchauffement climatique. Donner un prix au carbone, à travers une taxe, une redevance ou un marché d'échanges des droits à polluer est « la façon, pour les entreprises, d'intégrer cette dimension climatique dans leur propre processus d'investissement », a déclaré le Pdg d’Engie, Gérard Mestrallet.
Un mécanisme qui permet de renchérir le coût des activités polluantes et donc de réorienter les investissements vers des technologies bas carbone, comme les énergies vertes. Gérard Mestrallet a proposé que la part des activités mondiales couvertes par le prix du carbone s’étendent et qu’un mécanisme de mesure soit identique et qu’il puisse y avoir « une certaine convergence mondiale ».
Certaines organisations internationales, comme le Fonds monétaire international (FMI), l'Ocde et des dirigeants de plusieurs pays, dont la France, se sont également prononcés en faveur d'un prix du carbone.