La Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) a mis en place un quatrième groupe de travail, dont la mission sera de proposer des solutions et recommandations susceptibles d’améliorer la bonne gouvernance des forêts au niveau de la sous-région
Le lancement opérationnel de cette plateforme sous-régionale a eu lieu à l’issue d’un atelier tenu les 23 et 24 octobre à Brazzaville, sous la coordination du ministère de l'Économie forestière et du Développement durable.
Outre son but de faciliter aussi la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques instituées dans le cadre des processus internationaux, notamment l’accord de partenariat volontaire FLEGT, le groupe de travail aura également pour mission d’améliorer la participation des parties prenantes dans la mise en œuvre des politiques forestières, à savoir la coordination, l’harmonisation et le suivi.
« Ce groupe est un début de concrétisation de l’option prise depuis quelques années par le secrétariat exécutif de la Comifac de mettre en place une instance subsidiaire, permettant de consolider la visibilité et les retombées de l’engagement des États membres en faveur de cette politique forestière », a déclaré le secrétaire exécutif de la Comifac, Raymond Mbitikon.
Rappelant les principes fondamentaux de la bonne gouvernance, clef de la gestion durable des forêts, le représentant de la GIZ – l'agence de coopération internationale allemande pour le développement –, Hubert Thorsten, a souligné que les défis à relever en matière de gouvernance forestière étaient énormes dans la sous-région.
« Nous sommes convaincus qu’un tel groupe de travail va permettre à la Comifac et à ses partenaires de contribuer à la recherche des solutions pour améliorer la transparence, l’équité et la capacité dans le secteur forestier », a-t-il indiqué.
En tant qu’organisation pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, la Comifac compte déjà trois groupes de travail fonctionnels, chacun avec une spécialité : la biodiversité, le climat et la lutte contre la désertification, la dégradation de terre. Ce quatrième groupe est créé sur les cendres de la task force FLEGT initiée en 2006 et dont les résultats n’avaient pas satisfait les attentes des pays membres.
Dans le but d’atteindre ses objectifs, la Comifac a mené, en 2012, un travail sur le développement des outils harmonisés pour le suivi du bois légal en transit en Afrique centrale, grâce à un financement du groupe Afrique-Caraïbe-Pacifique, facilité par l’Union européenne et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.