La position, qui rejoint celles de WWF, d’autres ONG, des communautés locales et des humanitaires, a été clairement exprimée dans une réponse écrite aux préoccupations du Parlement de Sa Majesté.
Plus d’un demi-million de personnes ont rejoint le WWF et demandent que le parc national des Virunga soit protégé des impacts causés par les explorations pétrolières. À ce jour, il est clair et net que le gouvernement britannique- auprès de qui une plainte a été déposée contre Soco s’oppose également aux explorations pétrolières de cette société dans le plus ancien parc national d’Afrique.
Le sous-secrétaire d’État parlementaire pour les Affaires étrangères et du Commonwealth, Mark Simmonds, a, en effet, rappelé, la semaine dernière, que le gouvernement britannique était contre les activités pétrolières de la société pétrolière Soco dans la zone du Parc des Virunga. C’était dans une réponse écrite à la question posée par un membre du Parlement britannique.
Dans cette réaction, Mark Simmonds a reconnu que le parc est un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco comme étant en danger, avant d’ajouter également que les diplomates britanniques en RDC avaient averti les autorités congolaises de la position du Royaume Uni. « L’ambassade britannique à Kinshasa a soulevé la question de l’exploration pétrolière dans le parc des Virunga à différents niveaux du gouvernement de la RDC et nous avons été très clair sur le fait que nous nous opposions à une telle activité », a-t-il expliqué.
Une plainte auprès du gouvernement britannique
Les inquiétudes exprimées par des groupes humanitaires, des écologistes et des communautés locales n’ont pas empêché Soco de progresser dans sa démarche d’exploration pétrolière au sein des Virunga.
Cette détermination a conduit le WWF à déposer, le 7 octobre, une plainte officielle auprès du gouvernement britannique arguant que les activités de la société Soco, en RDC, violaient les droits humains et les normes environnementales. Les preuves présentées lors de ce dépôt de plainte comprennent des rapports de détentions illégales, d’intimidations et de menaces à l’encontre des militants anti-pétrole. « Soco a ignoré les bonnes pratiques que doivent respecter les entreprises en bafouant les dispositions des traités internationaux qui visent à protéger la valeur universelle et exceptionnelle de ce site classé au patrimoine mondial », a déclaré le directeur exécutif de la conservation du WWF International, Lasse Gustavsson. À l’en croire, « ce n'est pas comme cela que se comporte une entreprise responsable. Virunga n’est pas un lieu pour une compagnie pétrolière et la société Soco doit partir maintenant ».
Ce site du patrimoine mondial, a rappelé WWF dans un communiqué du 23 octobre, abrite des espèces menacées d’extinction et fournit du poisson et de l’eau douce à plus de cinquante mille riverains.