Les présidents de la Banque africaine de développement (BAD),Akinwumi Adesina, et de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, ainsi que le directeur exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes, ont procédé à l’ouverture officielle du Pavillon africain
A cette occasion, l’initiative pour les énergies renouvelables en Afrique a été lancée. Akinwumi Adesina a déclaré que « l’Afrique a déjà été lésée par le changement climatique, en revanche, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas lésée, pas pour ce qui est du financement de l’action climatique ». Il a appelé à accroître le financement des mesures d’atténuation climatique et à soutenir les accords de la Conférence de Paris jusqu’à 2020. Aussi, a-t-il a relevé les défis et le lourd tribut du continent face au changement climatique.
Pour Carlos Lopes, il ne faut pas perdre le sens de l' urgence dans les négociations de Paris. Si les négociateurs sur le climat ne prennent pas les statistiques sur les impacts du changement climatique, il se pourrait que nous perdions notre vision humaniste.''Le groupe africain en appelle pour un accord global couvrant tous les aspects de manière équilibrée, avec des engagements généraux et des objectifs globaux, des engagements spécifiques par les parties, des mécanismes opérationnels et des dispositions en matière de responsabilisation, de conformité et de vérification''. ''L'accord de Paris, c'est l'espoir d'une vie'', a-t-il ajouté.
François Hollande appelle à régler la « dette écologique » à l’égard de l’Afrique
Les enjeux financiers de la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la désertification, le développement des énergies renouvelables, la grande « muraille verte », la préservation du lac Tchad et du fleuve Niger, sont les principaux thèmes évoqués lors de l’ouverture du pavillon Afrique, un espace de 1000 m2 dédié au continent et à ses enjeux en matière de changement climatique.
Le lac Tchad et le fleuve Niger qui souffrent déjà du dérèglement climatique et de la pollution, sont aussi menacés de disparaître. Le président du Niger, Mahamadou Issoufou avait tiré la sonnette d’alarme la veille : « Le lac Tchad se meurt et le fleuve Niger s’ensable ». Son homologue de Guinée, Alpha Condé, allait plus loin : « le Niger, un axe économique majeur en Afrique de l’ouest, à cause de l’ensablement, n’est plus navigable ». Le président du Cameroun, Paul Biya a appelé à « sauver, cet immense plan d’eau, absolument indispensable à la vie des populations et à la biodiversité, en voie d’assèchement progressif », ayant déjà perdu 90% de sa surface initiale.
Le président français François Hollande a promis 2 milliards d’euros en faveur des énergies renouvelables » d’ici à 2020 et un total de « 6 milliards d'euros entre 2016 et 2020 » alloués à l'électrification de l’Afrique, où près de 600 millions de personnes ne sont toujours pas raccordés à l'électricité. Il a rappelé la vulnérabilité de l’Afrique et l’existence d’ « une dette écologique que le monde doit régler à l'égard du continent africain ».
Objectifs du Pavillon Africain
Le pavillon de Paris est le lieu de differents evenements et services, pour discuter du changement climatique par rapport au developpement de l''Afrique. Le Pavillon est associe a la demande continuelle d,un espace physique pour les delegues africains aux COP, pour amplifier la voix de l''Afrique dans l''arene mondial. C''est donc un lieu qui offre un forum de discussions et de debats, une plateforme pour ameliorer la reflexion, un lieu de creation des opportunites de partage des connaissances, d''examen des implications du changement climatique, dídentifcation des opportunites, de promotion de la recherche scientifique, d''experiences et des politiaues eprouvees sur le changement climatique.