COP 21 : les Sapeurs ont leur mot à dire

Samedi, Décembre 5, 2015 - 09:50

Alpaga, cachemire, coton, crêpe, cuir, dentelle, flanelle, jersey, lin, mohair, soie : des matériaux de base évocateurs du glossaire lexique du « Parfait Sapeur » dont la transformation en vêtements suit un périple participatif au dérèglement du climat par les coûts humains et environnementaux.

Parade de Sapeurs Plusieurs rapports de défense de la nature tels que ceux de « Greenpeace » ou de « Carbon Trust » ont souvent alerté les adeptes de la mode en rappelant que l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde et une grande consommatrice de matières premières, d’eau et d’énergie. Celle-ci contribue, pour une grande part, aux émissions de gaz à effet de serre, aussi bien au niveau de la production, du transport que de l’entretien.

Avec la tenue de la COP 21 en France, les acteurs de la filière textile et habillement devraient profiter du rayonnement de la France pour la couture pour muter sa localisation de Paris vers une capitale mondiale d’une mode climatiquement engagée. Cela passe par une prise de conscience de la part des créateurs, pour une responsabilité en toute transparence, les amenant à modifier le cycle de vie de la mode pour changer le climat, avec des engagements et des innovations dans le but d’obtenir une meilleure protection de l’environnement. De la 21ème Conférence de Paris, au lieu des alertes des habituels défenseurs de la nature, les Sapeurs auront leur mot à dire.

L’élaboration d’une charte pourrait envisager d’obtenir, par exemple, la conception de vêtements faits pour durer et être recyclés ; l’utilisation au maximum des matières premières locales faiblement consommatrices d'eau, de pesticides pour respecter la biodiversité ; la favorisation des procédés de production économes en eau, en énergie, tout en contrôlant les rejets dans l'eau, dans l'air et dans le sol, en encourageant des modes de distribution générant le moins possible de gaz à effet de serre ; l’information du consommateur sur les méthodes d’entretien de ces vêtements et textiles de maison, afin de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ; la priorité au développement des filières de recyclage et la proposition d’une nouvelle vie aux vêtements et textiles de maison ; la place à toute innovation textile permettant de réduire l'impact sur l'environnement des activités de production, de transport, de distribution et de consommation textile et habillement et puis, enfin, le partage des bonnes pratiques de cette industrie à l'international.

Antoine Daniel Kongo
Légendes et crédits photo : 
Photo : Parade de Sapeurs Crédit photo : Baudoin Mouanda
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