Dans son allocution devant les parlementaires du monde entier à l’occasion de la conférence sur les changements climatiques, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon a rappelé que le changement climatique est la question fondamentale de notre temps.
« Le monde a besoin de votre leadership comme jamais auparavant », a-t-il insisté sur le rôle clé à jouer par les parlementaires dans l’action efficace dans laquelle il fallait s’engager aux niveaux national et mondial face au changement climatique. « Vos objectifs climats nationaux sont l’expression de vos efforts et de vos aspirations », a souligné Ban Ki-moon.
Il a appelé à la mise en œuvre des contributions prévues déterminées au niveau national qu’il considère comme un élément essentiel du succès d’un accord global visant à limiter les émissions et à renforcer la résilience aux impacts du changement climatique. « Nous aurons impérativement besoin de législations nationales et de financements publics adéquats », a-t-il martelé.
Quarante-sept pays, dont les 28 États membres de l’Union européenne (UE), ont introduit la tarification du carbone au moyen d’une taxe carbone ou d’un système de plafonnement et d’échange de droits, soixante-quatre pays ont mis en place des schémas d’adaptation aux effets du changement climatique, soixante quinze pays, plus l’UE, ont désormais des cadres limitant les émissions de GES.
Mais en l’état actuel des contributions prévues déterminées au niveau national, la courbe des émissions correspond à une hausse d’environ 3°C selon les scientifiques. Or l’objectif est de maintenir la barre sous 2°C pour éviter des changements catastrophiques et irréversibles dans les écosystèmes et les économies.
Les parlementaires sont des acteurs indispensables pour soutenir la conclusion d’un accord ici à Paris, a indiqué le secrétaire général de l’Onu, qui a rappelé que le « rôle est vital pour que les engagements mondiaux se traduisent dans des mesures significatives, exécutoires et ambitieuses au niveau national ».