Dans son allocution du 7 décembre au Bourget, le président de la COP21, Laurent Fabius a d’abord présenté les travaux de la semaine dernière. Puis ceux de la semaine en cours, avec l’ambition de proposer « les bases d’un accord » le 9 décembre, avec comme « objectif et exigence: un accord Universel »
Le projet d’accord sur lequel travaillent les ministres est plus précis. « Le temps des décisions est venu sur ce défi universel, essentiel, existentiel même, qu’est le réchauffement du climat », a déclaré Laurent Fabius aux ministres.
« C’est à vous qu’il appartient de prendre ces décisions. Vous êtes des « responsables politiques », c’est-à-dire que vous êtes chargés d’apporter des « réponses ». Je souhaite que grâce à vous, l’impulsion politique nécessaire permette de trouver des réponses aux points politiques qui restent encore à résoudre », a-t-il ajouté.
L’accord doit être formellement adopté le 11 décembre. Mais en raison des contraintes procédurales tout doit être prêt jeudi. Le temps pressant, le président de la COP21 a appelé tous les acteurs à dégager « une vision politique partagée sur les compromis possibles et la traduire dans des formulations juridiques précises ». Il compte s’appuyer sur une instance unique pour mener des consultations informelles.
Ce « Comité de Paris » se réunira sous sa présidence au moins une fois par jour. Les débats seront retransmis sur les écrans du site de la Conférence. Il a demandé également à 14 ministres représentatifs de l’ensemble des groupes de négociation de conduire au nom de la présidence des consultations informelles. Mais 4 points délicats persistent : la différenciation, les moyens de mise en oeuvre, le niveau d’ambition de l’accord et les actions à mener avant 2020.
L’ « objectif étant de pouvoir disposer ce mercredi d’une première vision d’ensemble de l’accord final », a insisté le président de la COP21. Pour lui, un accord est vital. Les conditions étant désormais remplies « vers un monde plus durable et plus juste. Nous devons, à Paris, y apporter la touche décisive en adoptant un accord climatique universel », a-t-il conclu, invitant au « consensus ».