COP21-Afrique : la société civile africaine appelle ses représentants à défendre les intérêts du continent

Jeudi, Décembre 10, 2015 - 12:15

« Au moment où la voix des pays africains se fait très peu entendre, d’autres pays n’hésitent pas à défendre des intérêts qui vont clairement à l’encontre des communautés africaines », s’insurge la société civile africaine.

Via le Réseau Climat & Développement, la société civile africaine indique  qu’on a « trop peu entendu » les pays africains dans ces négociations climat et qu’il restait quelques heures seulement aux ministres et chefs de délégations africains pour prendre la parole « pour défendre haut et fort les intérêts de leurs populations, qui sont déjà très affectées par les changements climatiques. Ils ont dans leurs mains le destin des communautés africaines, les plus pauvres et les plus vulnérables ».

La société civile africaine appelle les ministres et chefs de délégations, dans ces prochaines heures, à prendre les décisions politiques à la hauteur des enjeux.

Elle reconnaît que les annonces financières faites, les premiers jours de la COP, sur les énergies renouvelables et l’adaptation climatique sont très encourageants, mais elle pense qu’elles ne doivent pas remplacer « la nécessité d’obtenir dans le texte des engagements financiers additionnels, prévisibles et avec une cible spécifique sur l’adaptation pour l’avant 2020 ainsi que pour l’après 2020 ».

Car « sans cycles réguliers pour revoir ces financements à la hausse, les engagements financiers resteront au bon vouloir des Etats et très faibles ! », ajoute-t-elle.  

De la manière, la société civile africaine souhaite que  le discours politique porté  de plus en plus par des pays sur la nécessité de limiter le réchauffement à 1,5°C reflète le niveau d’ambition de l’accord. Elle pense que l’objectif de 1,5°C restera lettre morte s’il n’est pas accompagné, « dès aujourd’hui », des moyens nécessaires.

Cela suppose un objectif de long terme, orientant clairement le monde vers une décarbonisation complète de l’économie, ce qui signifie sortir des énergies fossiles et adopter 100% d’énergies renouvelables d’ici à 2050, et une révision à la hausse des contributions des Etats tous les 5 ans et ce, dès 2018.

Aujourd’hui, « les contributions mènent à une trajectoire de plus de 3°C qui aurait des répercussions catastrophiques sur notre continent », conclut la société civile africaine. 

Noël Ndong
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