COP21 : la 2e édition de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique appelle à la formation de la future architecture climatique

Samedi, Décembre 12, 2015 - 14:19

Organisée au pavillon de la Chine, la 2e édition de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique a abordé la question de la transformation des engagements politiques en action pour le climat

Les participants ont appelé  la coopération sud-sud à former une partie intégrante de la future architecture climatique. Ils ont souligné les avantages d’agir en synergie sur le climat, de catalyser et de mettre en commun les nouvelles ressources existantes « dans le Sud et pour le Sud ».

Le ministre chinois, Xie Zhenghua, a souligné la complémentarité de la coopération Sud-Sud pour la coopération Nord-Sud et la solidarité des pays du Sud contre le changement climatique. Il a réitéré la détermination de la Chine à mettre à disposition 3,1 milliards de dollars pour la mise en place d'un nouveau Fonds pour le climat Chine Sud-Sud, visant à apporter un soutien continu aux autres pays en développement dans la lutte contre le changement climatique.

Le directeur exécutif adjoint du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a déclaré : « la coopération Sud-Sud est en train de devenir un élément clé de la réponse mondiale au changement climatique ». (...) ajoutant : «  de nombreuses économies émergentes se déplacent vers la ligne de front de la politique climatique internationale, prenant une avance dans la définition et la mise en œuvre de la faible émission de carbone, résiliente au changement climatique et de voies de développement durable ».

Le sous-secrétaire général de l’ONU pour les Affaires économiques et sociales, Hong Wu, a énuméré quelques domaines clés essentiels à la coopération Sud-Sud, y compris « la production de connaissances et le partage des connaissances, le transfert de technologies des sources d’énergie durables et l’accès aux données climatiques ». Il a fait état de la volonté de l’ONU de « construire  un partenariat mondial plus large avec les pays du sud ».

Des ministres et représentants gouvernementaux de certains pays du Sud, notamment le Tchad, le Kenya, la Mauritanie, et bien d’autres pays, ont partagé leurs expériences sur le rôle de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique. Ils ont appelé à l’inclusion d'un Sud-Sud dimension dans toutes les initiatives actuelles et futures, et des mécanismes de financement en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Ils ont souligné l'importance du renforcement des mécanismes actuels Sud-Sud tels que ce Forum, « afin de créer des mécanismes efficaces à long terme pour la mise en œuvre de la coopération sur le terrain, et la nécessité d'assurer la complémentarité de la coopération Sud-Sud avec les mécanismes existants Nord-Sud, qui restent la principale modalité transferts financiers en vertu de l'architecture de la CCNUCC ».

Plusieurs domaines prioritaires de coopération ont étés identifiées. Par exemple: les approches d'adaptation et d'atténuation fondées sur les écosystèmes; combler les lacunes dans les connaissances; construire à long terme des capacités institutionnelles et humaines; permettant une participation effective des pays du Sud dans les processus scientifiques et politiques internationaux; et soutenir le développement et la diffusion de solutions et de technologies basées sud-Sud.

Il a également  été suggéré la mise en place de nouveaux mécanismes d'action, comme une nouvelle plate-forme pour la promotion de la coopération Sud-Sud sur les changements climatiques, et que le forum puisse servir d'interface de politique permanente pour cette plate-forme, en offrant un lieu de dialogue permanent et l'engagement avec les décideurs et les processus politiques.

Noël Ndong
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