En Italie où le souvenir du football camerounais a laissé des souvenirs éblouissants, la nouvelle de la recherche d’un coach fait sourire.
Il n’est pas impossible qu’un spécialiste italien se soit déjà mis sur les rangs : le Cameroun du football est à la recherche d’un entraîneur, qu’on se le dise. Il ne serait pas surprenant non plus que le prétendant, s’il est italien, ait adressé son dossier de candidature par internet à la fédération camerounaise de football : le siècle a ses technologies et qui veut vivre avec son temps doit savoir s’en servir.
C’est pourquoi, même en Italie où la valse des entraîneurs est pourtant un autre sport dans le sport, la recherche d’un directeur technique serait passée inaperçue si l’agence de presse qui l’a donnée n’avait précisé que l’information a été… twittée ! Rechercher un coach par twitter, voilà qui n’est assurément pas banal.
L’agence italienne prend un certain plaisir à détailler les conditions à remplir pour pouvoir diriger les Lions indomptables de demain et remplacer Alexandre Belinga : connaître l’anglais et le français (normal dans un pays bilingue), être disposé à vivre au Cameroun (normal aussi, car on ne peut entraîner une équipe de football de loin), avoir son diplôme d’entraîneur etc… Normal !
Là où les choses frisent le piquant c’est quand, au futur entraîneur, il est demandé une connaissance préalable du football africain. Cela restreint le champ et envoie puiser dans la lignée des Claude Leroy et autres Hervé Renard indubitablement. Mais la condition la plus étonnante est que le futur coach doit connaître aussi les programmes informatiques Word, PowerPoint et Excel ! Voilà qui va sans doute dissuader des entraîneurs du dimanche de s’improviser à Yaoundé, mais avec le risque que l’informaticien ne soit pas un bon entraîneur, ou que l’entraîneur ne s’y connaisse pas en ordinateur. Kafkaïen!