La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi sa candidature pour briguer un second mandat. Malgré qu’aucun concurrent ne se soit encore déclaré, la directrice sortante est menacée par la justice de son pays.
Normalement, le mandat de la Française s’achève le 5 juillet prochain. Le vote aura lieu début mars, selon le FMI. « Je suis candidate pour un nouveau mandat. J'ai eu l'honneur de recevoir dès le début de la procédure des soutiens de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la Chine, de la Corée », a déclaré la patronne de l’institution financière internationale, le 22 janvier sur France2. L'ancienne ministre de l'Économie de Nicolas Sarkozy avait été élue en 2011, pour remplacer Dominique Strauss-Kahn, emporté par le scandale du Sofitel de New York.
Cette dernière bénéficie de soutiens de poids, puisque jeudi le ministre britannique des Finances, George Osborne, a apporté son soutien à la sortante. « Christine a la vision, de l'énergie et la perspicacité pour guider l'économie mondiale dans les années qui suivent », a dit le ministre britannique. Pour son homologue allemand, « elle est une gestionnaire de crise circonspecte et couronnée de succès à un moment difficile après la crise financière, elle a contribué de manière essentielle à la bonne réputation du FMI », a souligné Wolfgang Schäuble.
La France miserait sur Tidiane Thiam
Le dépôt des candidatures pour briguer le mandat de directeur général du FMI est ouvert du jeudi 21 janvier au 10 février. Au moment où nous mettons sous presse, aucune candidature concurrente ne circule. D’après un article de l’hebdomadaire satirique français, le Canard enchaîné, paru mercredi 20 janvier, la France songerait à pousser la candidature du Franco-ivoirien Tidiane Thiam, l’actuel patron de Credit Suisse. Lagarde a des ennuis judiciaires, elle est poursuivie pour son arbitrage contesté en faveur de Bernard Tapie en 2008. Son dossier a été renvoyé devant la formation de jugement de la Cour de justice de la République.