Jamais sans « Libanga »

Vendredi, Janvier 22, 2016 - 20:00

Quel phénomène ! C’est un secret de polichinelle, la musique congolaise est gangrénée par ce phénomène dit « libanga ». Difficile d’écouter une chanson de l’un de nos artistes contemporains sans entendre une ribambelle de noms. Le phénomène agace. Tant d’articles ont été écrits sur le sujet. Les observateurs ne se lassent pas de décrypter une situation qui a d’ailleurs réussi à conquérir la scène musicale ouest-africaine. Pendant ce temps, les artistes continuent à engranger des milliers d’euros, de FCFA ou de dollars…

Aussi, le phénomène social poursuit son épopée. Ce qui nous inquiète c’est la perte de vitesse de l’art. Les artistes se sont lancés dès lors dans une forme de prostitution artistique. La satisfaction des égo est devenue le maître mot et suffit pour nourrir l’artiste. Dès lors, l’art prend un coup de poing causé par une perte de professionnalisme liée à l’absence d’un cadre légal pouvant légiférer, encadrer, gérer et sécuriser les droits des artistes. Le mercantilisme a remplacé l’art.

Où allons-nous ? Notre indéfectible attachement à l’art nous amène à ce questionnement en effet. Les égo doivent être repensés au profit de l’essentiel. Un essentiel appelé à perdurer dans le temps et dans l’espace.

Il y a péril en la demeure. L’urgence est signalée.  

 

 

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville
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