Environnement : un budget d’environ deux milliards pour entretenir le parc Nouabalé-Ndoki

Lundi, Février 8, 2016 - 18:39

La Fondation Nouabalé-Ndoki a rapporté, le 08 février à Brazzaville, avoir adopté au cours de la 3e réunion de son conseil d’administration, le budget annuel 2016 à environ deux milliards de francs CFA.

Ce budget va aider à entretenir et préserver la biodiversité du parc Nouabalé-Ndoki, situé à cheval entre les départements de la Likouala et de la Sangha.

« Dans le cadre de la préservation de la biodiversité, le Congo à un déficit en ressources humaines, financières et logistiques. Pour conjurer ces failles, il a paru bon pour le gouvernement de confier la gestion de cette aire à l’ONG Wild Conservation Society (WCS), qui a une expérience en matière de gestion de la faune et des aires protégées. Les donateurs ne se confient pas trop à l’Etat, ils aiment plus se confier aux organisations non gouvernementales », a indiqué Constantin Mbessa, président du conseil d’administration dudit projet.

Outre le budget adopté, les neufs administrateurs ont validé le rapport d’activité et le rapport financier 2015. Ils ont par la même occasion examiné les rapports de plusieurs réunions et projets affiliés à l’aire protégée de Nouabalé-Ndoki. Toutefois, la gestion d’un parc est très contraignante au regard de plusieurs réalités de terrain et de la complexité des accords de gestion signés entre les parties. Pourtant, ces aires protégées sont d’une grande importance pour l’Unesco qui, d’ailleurs, inscrit certaines sur la liste de son patrimoine. « Au niveau de l’aire protégée de Nouabalé-Ndoki, il n’y a pas assez de problème. Par contre, la situation de la gestion des autres aires protégées à travers le pays est désolante », a déploré Constantin Mbessa.

Le parc Nouabalé-Ndoki est inscrit sur la liste du patrimoine de l’Unesco. Il a une superficie de 4268 kilomètres carrés et, est géré par l’Etat congolais et ses deux bailleurs de fonds que sont l’Union européenne et l’ONG Wild Conservation Society (WCS).

Le Parc national de Nouabalé-Ndoki, situé dans le Nord-Ouest du bassin du Congo, est le premier site de la République du Congo à être intégré à la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Il s’insère dans un espace transfrontalier plus vaste appelé trinational de la Sangha entre les frontières de la République centrafricaine, du Cameroun et de la République du Congo.

« On y trouve l’ensemble du spectre des écosystèmes des forêts tropicales humides. Les riches faune et flore comprennent notamment des crocodiles du Nil et des poissons-tigres Goliath, grands prédateurs. Les clairières offrent des espèces herbacées et la Sangha abrite des populations considérables d’éléphants de forêt, ainsi que des gorilles des plaines de l’ouest (menacés d’extinction) et des chimpanzés (en danger). L’environnement du site a permis la poursuite des processus écologiques et évolutionnaires sur une large échelle, ainsi que le maintien d’une grande biodiversité, comprenant de nombreuses espèces en danger » commente le site internet de l’Unesco

Le Parc national de Nouabalé-Ndoki fut inscrit par le gouvernement congolais sur la liste indicative du Congo en Juin 2008. Il fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco lors de la 36e session du Comité tenue à Saint-Pétersbourg, du 24juin au 6 juillet 2012.

Fortuné Ibara
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