Revendications : Climat tendu entre les ex agents du CNTF et les forces de l’ordre

Mardi, Février 9, 2016 - 15:45

Le 9 février, aux premières de la matinée, les ex agents du Chantier naval et des transports fluviaux, sont été empêchés d’accéder dans les locaux qui abritaient leur ancienne direction générale, par les forces de l’ordre. Très remontés, ces derniers qui réclament depuis des mois, leurs droits de licenciement, sont revenus à la charge.

Les anciens agents du CNTF, selon leur dire, n’étaient pas venu ce matin-là pour manifester comme ils le font depuis quelques temps. Ils étaient plutôt venus à leur lieu de travail, conformément aux textes de licenciement qui leur donnent la latitude d’y continuer à travailler jusqu’au paiement de leurs droits.

« Hier nous avons été informés de ce qu’à partir mardi 9 février, que nous ne devrions plus accéder à notre site, sous instruction du secrétariat permanent du comité de privatisation. Alors que nous avons convenu de libérer ce site qu’au cas où nos droits de licenciement sont payés en totalité », précise Pierre Bassoukissa, l’un des présidents d’un syndicat de cette structure, dans un ton de colère.

Indignés et pris de colère face aux agents de Commus, ces agents licenciés ont saisi l’occasion pour réchauffer le sujet, exigeant ainsi au gouvernement le paiement, sans condition, de toutes dettes qui leur sont dues.

En premier lieu, ces derniers réclament à cor et à cri, la solde totale de tous leurs droits de licenciement, évalués à 8 milliards 700 millions, dont 1, 533 milliard FCFA seulement a été déjà payé à ce jour.

« Quand on liquide une entreprise, la première des choses c’est de payer les frais de licenciement des travailleurs. Nous venons ici chaque jour, c’est parce que nos droits ne sont pas encore payés, le jour où nos droits seront payés et les papiers de retraite rendus disponibles, qui mettra plus pied ici », a renchéri le syndicaliste.

Dans le lot des revendications, les ex agent du Cntf exigent aussi le paiement des arriérés de salaires cumulés depuis le 14 août 2014, date officielle à laquelle cette société a été liquidée. D’autres arriérés de salaires, datées de l’époque de l’ATC, dont certains travailleurs ont été récupérés par le Cntf, font aussi partie du chapelet de revendications. Il faut rappeler que sur les cendres du Cntf, il a été créée une nouvelle société qui s’appelle Socotraf dont la responsabilité est de gérer le secteur fluvial.

Firmin Oyé
Légendes et crédits photo : 
Les ex agents du Cntf bloqués devant le portail (photo adiac)
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