Xuly.Bët

Vendredi, Février 19, 2016 - 19:30

Ce nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, il représente à lui seul une part de l'histoire de la mode africaine contemporaine. Son histoire est attachée à une personnalité iconoclaste, passionnée et attachant, le malien Lamine Kouyaté. Cet enfant terrible de la mode africaine a bousculé les codes du genre au début de la décennie 1990 avec une audace et une énergie débordante.

Le milieu de la mode internationale ne tarissait pas d’éloges pour lui. « J'adore sa négligence, la main instinctive », disait Karl Lagerfeld dans Vogue en 1993. Cy Bianco, le personnage de Forest Whitaker dans « Prêt-à-Porter » de Robert Altman, a été calqué sur lui. C’est dire tout le bien que l’on pensait de lui et de son univers plutôt décalé. Il était, il l’est encore l’un des maîtres du streetwear. Une mode urbaine chic et glamour avec une pointe de sophistication.

L'eau est passée sous les ponts. Et la fièvre électrique qui s’était tissée autour de lui s’est peu à peu dissipée. La marque avait déserté les podiums. Dix ans durant. Dans ce laps de temps, elle avait élu domicile rue des gardes au cœur du dix-huitième arrondissement de Paris. Il a entrepris des collaborations enrichissantes dans ce milieu où les choses vont si vite.

Sur le continent, son nom a perdu un peu de sa renomée, comparé à ses confrères Alphadi ou Michaël Kra plus connus par la nouvelle génération.

Ce numéro porte la bonne nouvelle du retour en grâce de la marque Xuly.Bët sur les «runways» du monde. La nouvelle génération découvrira ainsi un créateur inspirant et talentueux qui n’a pas encore dit son dernier mot. A suivre.

Les Dépêches de Brazzaville
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