Italie : alerte devant les produits agricoles dangereux

Mercredi, Avril 20, 2016 - 16:45

Importés de pays où les normes ne sont ni strictes ni systématiques, beaucoup de produits agricoles finissent par porter préjudice à la cuisine « made in Italy ».

Après la contrefaction, les produits pollués : la Coldiretti (Confédération des cultivateurs directs italiens) lance la sonnette d’alarme sur les produits contaminés par divers produits chimiques dangereux mais qui entrent dans la cuisine italienne (et se retrouvent donc dans les assiettes du monde entier en toute innocence). L’an dernier, cette confédération avait attiré l’attention sur l’énorme manque à gagner résultant des produits alimentaires italiens contrefaits.

En effet, de même qu’on retrouve dans n’importe quelle rue des villes africaines des maillots portant les noms des Pogba, Totti ou autres faux Balotelli, de même le monde est inondé de faux spaghettis, de faux parmesan ou mozzarella ; de faux chianti. Produits alimentaires italiens typiques, ils font l’objet d’une imitation et d’un détournement effrénés. Chaque année la Grade des finances italienne annonce des saisies record.

Mais la Coldiretti attire cette fois l’attention sur un phénomène nouveau et plus dangereux. L’organisation dresse une liste de produits alimentaires non-italiens, entrant dans des plats en Italie et qui présentent un réel danger pour la santé. Huiles d’olive qui n’en sont pas ; brocolis de Chine ou d’Inde littéralement imbibés de pesticides ; fraises de Turquie ou basilic de Lituanie sont, aux dires des agriculteurs italiens, de vraies bombes à retardement pour la santé.

Un produit sur trois n’aurait pas satisfait au test de conformité. Métaux lourds, insecticides dangereux et interdits dans l’Union européenne se baladent allègrement dans la farine, le lait ou les plats pré-cuisinés admis sur le marché. Quelques voix ont quand-même souligné que cette alarme sentait son protectionnisme facile. Elle tombe en tout cas au moment où les oléiculteurs protestent contre un accord qui permet l’entrée sur le marché italien de plus de 90 millions de litres d’huile d’olive produite en Tunisie.

Mais qui oserait dire que les produits qu’on ingère sont inoffensifs ? Les viandes gonflées aux hormones; les poissons nourris aux œufs frelatés; les aubergines, les pommes, les salades traitées à des pesticides dont on sait la difficulté à être éliminées dans l’organisme humain plaident pour la plus grande prudence.

Lucien Mpama
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