Congo-Cameroun : exposition de jeunes artistes dans le OFF de DAK'ART

Vendredi, Juin 10, 2016 - 13:00

En 2014, frustrée de ce qu'aucun artiste congolais n'ait été sélectionné pour la onzième édition de la Biennale de Dakar, Bill Kouélany lance « L’esthétique en partage au-delà de la géographie », une initiative ayant pour but d’amener les jeunes artistes congolais et d’autres pays voisins à découvrir des expositions et présenter leurs  œuvres à un public international venu à Dakar pour l’occasion. Artiste peintre et fondatrice des Ateliers Sham, la congolaise Bill Kouélany est reconnue pour son engagement dans la promotion des jeunes artistes d’Afrique centrale. Cette année, à l’occasion de la douzième édition, elle a réuni 15 jeunes artistes dont quatre venus du Cameroun, dix du Congo-Brazza et un de Kinshasa.  Son idée : confronter des jeunes artistes congolais à ceux d'autres pays. C'est ce qu'elle souligne dans l'interview ci- après.

 

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville : Comment faites-vous le choix des artistes qui participent au OFF de Dak'Art ?

Bill Kouélany : Je sélectionne d'abord les jeunes artistes pour les annuelles des RIAC (Rencontres internationales de l'Art Contemporain) aux  Ateliers Sahm. Ensuite je fais une sélection pour le Dak'Art. Le choix du Cameroun comme pays à  se confronter avec le Congo était logique pour cette 2ème édition. Je connais bien le Cameroun. J'y ai beaucoup travaillé avec l'artiste Goddy Leye décédé en 2011.

LDB : Comment faites -vous pour trouver les lieux d'exposition à Dakar ?

BK : Je passe beaucoup de temps à rechercher un lieu unique. C’est le cas pour cette année, où j'ai réussi à trouver un endroit somptueux pour l'exposition. Notamment ce dernier étage de la maison de la presse à Médina situé à la Corniche ouest avec une vue magnifique sur l’océan et sur l’île de Goré. D’ailleurs, nous sommes les premiers à exposer ici.

LDB : C'est beaucoup de travail que d'organiser ce genre d’exposition et  déplacer 15 personnes à Dakar. D'où viennent les moyens ?

BK : Le plus compliqué reste le financement du projet. J'ai ramé pour rassembler la somme nécessaire. Je finance tout grâce au sponsoring et mes propres moyens, avec l’argent que je gagne par la vente de mes œuvres. Je suis énormément reconnaissante aux sponsors généreux et aux multiples donateurs privés qui nous ont soutenu.

 

Sasha Gankin
Légendes et crédits photo : 
Bill Kouelany en compagnie des artistes exposants au OFF de Dak'Art
Notification: 
Non