Le groupe suisse s’apprête à lancer la formation de 300 000 jeunes africains en quête d’emplois dans la région. Cette initiative vise à contribuer aux solutions durables dans le phénomène de chômage élevé des jeunes qui pose des défis d’ordre social et économique.
Dans l’ensemble, il s’agit des formations qui visent à soutenir les efforts régionaux de qualification de la main d’œuvre. Au niveau des matières qui seront dispensées, l’on a appris que les jeunes chômeurs vont bénéficier, entre autres, des conseils pratiques sur l’entretien d’embauche et la rédaction de CV. Les formations se tiendront sur les sites Nestlé, les salons pour l’emploi, les écoles et autres universités. Pour le groupe suisse, le choix de l’Afrique est stratégique dans la mesure où elle représente la région du monde la plus frappée par le chômage. En 2013, l’on comptait environ 75 millions de jeunes chômeurs dont 38 millions vivant en Afrique. Par ailleurs, le taux de chômage chez les 200 millions d’habitants âgés de 18 à 24 ans en Afrique est le double de celui des adultes. Il faut craindre une jeunesse sans perspectives professionnelles, affirme l’Organisation internationale du travail (OIT), « est une génération perdue, menaçant la cohésion sociale ».
La Banque mondiale aborde dans le même élan en révélant que 40 % des jeunes qui regagnent les mouvements rebelles et terroristes sont motivés par le manque d’emplois. Et les pays les plus durement touchés sont surtout ceux qui sortent d’une longue période de guerre civile et des turbulences politiques. Toutefois, le phénomène est tout aussi inquiétant dans les pays africains les plus riches, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud. Plusieurs études attestent que l’une des causes de la crise de l’emploi est l’inadéquation entre l’offre et la demande, entre les formations proposées et les besoins du marché. « Les économies africaines sont rurales à 80 %, et pourtant, il n’y a pas un seul lycée agricole digne de ce nom en Afrique », conclut l’OIT.