Traquer le trachome !

Mardi, Juillet 5, 2016 - 12:30

Le trachome est l’une des maladies infectieuses les plus anciennement connues. Plus de 8 millions de personnes souffrent de la forme avancée de la maladie, cause majeure de cécité dans le monde. Pourtant, des solutions existent pour venir à bout de ce mal. Alors comment se mène au quotidien le combat ?

Le trachome est causé par la bactérie Chlamydia trachomatis, qui se propage entre personnes (mains, vêtements). Les mouches, attirées par les sécrétions oculaires rouges et collantes peuvent également transmettre la maladie. La pathologie est dite « hyperendémique » dans un grand nombre des régions parmi les plus pauvres et les plus rurales de 51 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud, du Moyen-Orient et en Australie.

La forme avancée de la maladie se caractérise par un retournement des cils vers l’intérieur. A la clé : une déficience visuelle, voire une cécité. En fait, le trachome est la principale cause évitable de cécité dans le monde.

Une maladie au long cours

Les patients touchés par le trachome ne deviennent pas automatiquement aveugles. La maladie se manifeste progressivement. Bien que les enfants soient les plus susceptibles de contracter l’infection, ils peuvent n’en remarquer les effets qu’une fois adultes, lorsque la cicatrisation faisant suite à des infections à répétition provoque ce retournement de cils et le frottement de ces derniers sur la cornée.

Des solutions existent. En 1996, l’OMS a adopté la stratégie CHANCE. Il s’agit en clair d’une approche de santé publique alliant traitement (CHirurgie et Antibiotiques) et prévention (Nettoyage du visage et Changement de l’Environnement) afin d’en finir avec cette maladie d’ici 2020 (Initittive GET 2020).

La chirurgie en dernier recours

Mais si les enfants sont les principaux touchés, n’oublions pas que l’évolution de la maladie se fait à bas bruit. Bien souvent les jeunes patients ont grandi avec le trachome. A l’âge adulte, seule la chirurgie peut leur sauver la vue.

Notons que l’antibiothérapie permet de traiter efficacement la maladie active. L’élément « antibiotiques » de la stratégie CHANCE vise ainsi à supprimer la transmission dans la communauté en traitant le foyer d’infection dans des groupes spécifiques (familles, voisinages…). La section philanthropique des laboratoires pharmaceutiques Pfizer inc. international possède le brevet de l’azithromycine (Zithromax®), un antibiotique à longue durée d’action. Ainsi, depuis 1999, Pfizer a fait don de 530,5 millions de doses de Zithromax® à 31 pays. En 2013, à l’échelle mondiale, près de 234 000 personnes ont bénéficié d’un traitement chirurgical et 55 millions d’une antibiothérapie.

 

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Une malade souffrant du trachome
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