L’acné, une maladie difficile à guérir

Mercredi, Juillet 6, 2016 - 12:00

Des boutons qui surgissent tous les mois et finissent par s'incruster... Quand l'acné fait de la résistance, mieux vaut s'en remettre à un spécialiste. Tant pour éviter les cicatrices et la rechute.

Si l'acné est un trouble dermatologique relativement bénin, des experts de la British Skin Foundation affirment qu'il aurait tout de même de sérieuses conséquences sur le plan psychologique. Ainsi, selon un communiqué publié récemment par l'association médicale britannique (et relayé par le journal anglophone The Independent), 20 % des personnes souffrant d'acné ont déjà eu des pensées suicidaires. La même proportion a déjà mis fin à une relation amoureuse à cause de ce trouble dermatologique. Et 60 % des patients ont déjà subi des agressions verbales liées à l'aspect de leur peau.

Mais cette maladie de la peau (caractérisée par une inflammation du follicule pileux, ce qui provoque l'apparition de boutons rouges ou blancs, notamment sur le visage, le cou et sur le dos) n’a rien à avoir avec la saleté. Selon un sondage réalisé par le laboratoire Pierre Fabre/CSA en juillet 2014, 92 % des patients atteints d'acné sévère ressentent en permanence de l'angoisse et de l'inquiétude à cause de leur maladie. Enfin, dans 70 % des cas, l'acné est vécue comme « une catastrophe ».

5 conseils pour soigner son acné

Comme le rappelle le Dr Nina Roos, « L'acné n'est pas qu'une affection superficielle. Chez les adultes, elle est de plus en plus fréquente, et touche majoritairement des femmes, soit plus de 40% ».

Ses causes sont diverses. L’apparition de l’acné a un lien avec les hormones et le stress, mais aussi une responsabilité de facteurs externes, tels que la pollution, les perturbateurs endocriniens... Des études ont également montré que l'alimentation joue un rôle important dans l'apparition de l'acné. Elle rappelle que l'acné doit être prise en charge avec un traitement adapté si elle est sévère et/ou avec un risque de cicatrices. Même chose si elle a un retentissement sur la personne, sur sa qualité de vie et sa relation avec les autres.

Consulter sans tarder

Le traitement doit être adapté non seulement à l'acné, mais aussi à la personne, en tenant compte de ses habitudes et de son mode de vie. De plus, ce sont des soins au long cours, dont l'efficacité n'est pas toujours immédiate, donc autant avoir une prise en charge rapide. Cela permet également d'éviter ou de limiter les risques de cicatrices.

Bien suivre son traitement

Chez la femme adulte, l'acné est plutôt inflammatoire avec des boutons rouges, localisés sur le bas du visage, sous les oreilles, des mandibules au haut du cou (parfois sur le dos et le décolleté). Pour une acné légère à moyenne, un traitement local est tout d'abord mis en place, à base de peroxyde de benzoyle et de rétinoïdes, sauf si c'est une forme très inflammatoire. Si cela ne suffit pas, des antibiotiques (cyclines) par voie orale peuvent être prescrits en renfort. L'isotrétinoïne, elle, est réservée aux acnés sévères ou avec un risque de cicatrices. Parfois, le traitement doit être suivi sur de longues périodes, car il s'agit d'une maladie chronique dont les rechutes ne sont pas rares.

Ajuster sa contraception

Le mode de contraception doit être pris en compte au moment du traitement. La pilule n'est pas proposée en première intention contre l'acné. Idem pour les stérilets à la progestérone, qui peuvent parfois donner de l'acné.

Adopter la bonne hygiène

Une peau acnéique peut être maquillée, à condition de privilégier des textures fluides et non comédogènes pour ne pas aggraver l'état de la peau. Des soins à choisir dans les gammes anti-acné. Il faut éviter de superposer trop de couches, car cela peut favoriser l'apparition de boutons et de comédons.

Revoir son alimentation

Les régimes alimentaires à index glycémique élevé agissent comme des facteurs aggravants. Les sucres rapides, présents dans les farines et les céréales raffinées, modifient la composition du sébum et peuvent favoriser l'inflammation des glandes sébacées. Une alimentation pro-inflammatoire, caractérisée par un déséquilibre entre oméga-3 et 6 (des acides gras) a le même inconvénient. Il est donc conseillé de limiter les produits laitiers, et surtout le lait, ainsi que les graisses saturées (viande rouge, charcuterie, plats préparés, pâtisseries...). En mangeant différemment, on peut obtenir des résultats bluffants au bout de deux mois. Ce qui évite aussi les risques de rechute. Mieux vaut aussi arrêter de fumer : selon certaines études, le tabac aggrave l'acné.

Josiane Mambou Loukoula
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