"Terminus, Marseille", "fin du rêve" : la presse allemande se lamentait vendredi matin après la défaite de l'Allemagne face à la France la veille en demi-finale de la coupe d'Europe, beaucoup regrettant le "satané" penalty concédé après une main du capitaine de la Mannschaft Bastian Schweinsteiger.
En Une du quotidien populaire Bild, le plus lu d'Allemagne, une photo d'un Schweinsteiger abattu : "Weini!", titre en grosses lettres le journal, jeu de mots entre "Schweini", le surnom du capitaine allemand, et "weinen", pleurer. "Justement Schweinsteiger! Justement notre capitaine! Une main, un pénalty, l'élimination en demi-finale contre la France. Schweini, on souffre avec toi", se lamente le tabloïd.
"Marseille, terminus", écrit le berlinois Der Tagesspiegel, alors que l'autre quotidien de la capitale allemande, la Berliner Zeitung, titre sur la fin du "rêve" pour la Mannschaft, fauchée dans sa course vers le doublé Coupe du monde/Coupe d'Europe.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) a relégué la défaite des Allemands dans son cahier dédié à la Coupe d'Europe, parlant d'une "sortie de rêve" : "rien ne vas plus", écrit en français dans le texte le quotidien de Francfort, pour qui "le rêve allemand d'une victoire est mort lors d'une nuit de football française passionnée".
"Satané penalty - l'Allemagne est éliminée", enrage sur son site Internet la Süddeutsche Zeitung. "Les Allemands ont dominé longtemps contre la France, puis un pénalty a changé le cours des choses", estime le quotidien de Munich.
Sur son site, Die Welt a la dent dure avec Schweinsteiger : "le capitaine (...) est le perdant de la Coupe d'Europe (...) Lors de son possible dernier match en équipe nationale, il a commis une faute bête" une main, offrant ainsi aux Français l'occasion d'ouvrir le score avec un pénalty, estime le journal.
Hier, à chaud, le commentateur de la chaîne publique ZDF estimait quant à lui "que la victoire de la France (allait) agir comme un baume pour reléguer un moment à l'arrière-plan les grèves, les attentats terroristes et le chômage"...