Nous sommes en plein cœur de la ville lumière dans le douzième arrondissement devant une belle enseigne gastronomique. Au fronton est inscrit en couleur rouge encre petrossian « Le temple de la gastronomie russe ». Disons, le restaurant russe le plus prisé de Paris, propriété de l’homme d’affaires russe carmel petrossian. On est tout de suite frappé par une touche d’originalité.
En effet, remarqué par sa couleur ébène au sourire lumineux, l’imperturbable Rougui Dia s’adresse à la clientèle dans un style vieille France. Jeune fille d’origine sénégalaise née à Paris, dans une modestissime famille d’immigrés, Rougui traine son ombre dans ce beau milieu que l’on sait machiste. Notons que la jeune dame à trimer pour avoir une place dans un restaurant pour la préparation de son certificat d’aptitude professionnelle. Pourtant, la voilà propulsé au pinacle avec la bénédiction de son patron qui l’a fait confiance en donnant ce poste. Une belle preuve d’intégration, de réussite professionnelle et d’un combat mené au prix de moult sacrifices.
Aussi, sa carte de menu est-elle variée. Des coquilles Saint-Jacques, du gombo, de la patate douce, de l’igname au caviar naturellement. Un mélange scientifique, extraordinaire dont se délectent plus de deux cents clients par jour d’été. Des mélanges surprenant, un métissage ou la belle Rougui apporte de soleil dans chaque assiette.
Naturelle, sans complexe, du haut de son mètre quatre-vingt, sourire posé, calme olympien, gestuel maîtrisé, regard réfléchi, cette Terranga irradie. Elle étonne par sa maturité que certains qualifient de précoce.
Parlant de ses recettes, elle dit tirer son inspiration à la gastronomie française et de son héritage sénégalais. Débauchée par l’homme d’affaires russe, elle a commencé au plus bas niveau de l’échelle et, a fait tous les services avant de se voir accorder le Graal.
Enfin, pour terminer, nous souhaitons une belle carrière à cette sacrée lionne et lui disons bon vent.