Le marché de la banane « Dépôt de Mpila » alimente en grande partie les grossistes de la denrée en provenance de Mabombo et Mouyondzi. Cette surabondance est le résultat de la mise en service de la route Brazzaville -Pointe Noire, entièrement bitumée sur 510 km.
Selon les distributeurs de la filière banane, Brazzaville possède cinq marchés connus dédiés aux vendeurs en gros du fruit constituant l'un des produits de base des Congolais à côté du manioc. Verte ou jaune, sous toutes les variétés, la banane arrive ces derniers temps en grande quantité aux marchés Bourreau, Total, PK-Mfilou, Jeanne-Vial et au dépôt de Mpila, en provenance de la Bouenza.
Dans l’incertitude de statistiques, la production de la banane (dessert et plantain) peut être estimée à plusieurs milliers de tonnes si l’on se réfère à l’affluence dans les différents points de vente de la capitale congolaise. Il suffit d’observer les cartes de menus dans les restaurants de la place pour s'en convaincre.
A travers les circuits commerciaux du dépôt de Mpila, les témoignages recueillis remontent les aspects de l’acheminement de la banane de la Bouenza à Brazzaville. A savoir, l’acquisition sur place, le transport et la vente en gros une fois à Brazzaville. L’un des vendeurs certifie la provenance des bananes « made in Bouenza ». « En général, nous achetons la banane dans les localités de Mabombo et Mouyondzi. Elle est acheminée à Brazzaville soit par voie terreste soit par voie ferroviaire », confie-t-il.
De l’acquisition auprès de planteurs jusqu’à Brazzaville, « les transactions sont normales »,explique le vendeur. La fréquence des allers-et-venues des camions entre la Bouenza et Brazzaville varie en fonction des périodes. Mais, déplore-t-il, « nos difficultés se situent au niveau du transport des fruits. Nous sommes victimes de « bouchons » de tout genre au point de pénaliser les transporteurs dont les coûts de revient se répercutent sur la vente de la marchandise ».
Soulignons qu'en dehors de la banane, la route Brazzaville- Pointe Noire a favorisé l'écoulement rapide de plusieurs autres produits alimentaires, tant locaux qu'importés, ce qui a naturellement contribué à la baisse sensible des prix.