À 103 ans, Meshuko Mapi Laibon, le patriarche aux 400 ans descendants, reste soucieux d'élargir sa famille et de scolariser ses enfants.
Sa descendance comprend des dizaines d'enfants et quelque 300 petits-enfants et arrière-petits-enfants. Ils vivent tous avec lui à Monduli, son propre village, où le patriarche s'est fait construire une école pour les scolariser, avec l’aide du gouvernement tanzanien. Le village comprend une quarantaine de maisons et des fermes. « J'ai huit femmes et environ 76 enfants. Mes petits-enfants et arrière-petits-enfants font à peu près 300. Je vends du bétail pendant la saison sèche. Avec l'argent gagné, j'achète du maïs pour nourrir ma famille. J'ai presque 3 000 vaches », raconte le patriarche, en langue maasaï, son ethnie.
Dans son village, Meshuko Mapi Laibon est connu de presque tout le monde. Il voue un culte à l'éducation de ses enfants et petits-enfants. Le benjamin de la famille Laibon, âgé de cinq ans, fait partie des pensionnaires de l'école. « J'ai eu l'idée de faire construire cette école parce que mes enfants se rendaient dans des localités très lointaines pour leur scolarité. Quelquefois, ils ne pouvaient pas aller à l'école à cause des éléphants, qui ont fait des morts ici. Je veux que mes enfants aillent à l'école », affirme le patriarche.
L'école de Monduli, baptisée à son nom, comprend cinq classes tenues par des enseignants affectés par le gouvernement. « Cette école est fréquentée par des élèves venus d'autres familles. Le vieil homme n'a jamais été sectaire, même si 90 % des écoliers viennent de sa famille », confie Nada Sinno, directeur de l’établissement scolaire.