Un rapport d ’étude supervisé par le ministère de l’Economie forestière opte pour un transit interne, notamment la route Ouesso- Brazzaville- Pointe-Noire et le traditionnel corridor fleuve-rail, afin d’écouler le bois du Nord-Congo.
Un avantage important pour le Congo, a estimé l’économiste Jean Claude Bozongo, car le transit Ouesso- Brazzaville jusqu’au port autonome de Pointe-Noire permet de réduire les coûts cachés causés par les tracasseries routières au niveau du Cameroun, et d’améliorer la contribution de la filière au PIB et la transparence dans la circulation du bois de cette partie du Congo.
Une réunion élargie des techniciens de l’économie des sociétés exploitantes basées au nord et experts s’est tenue mardi à Brazzaville pour examiner le rapport de l’étude des modalités d’amélioration des conditions de transport, des taxes pour l’Etat et de compétitivité de la filière bois du nord-Congo.
« L’objectif de cette étude est de fournir des données socio-économiques comparatives sur les différents corridors logistiques d’évacuation des bois et produits du bois du nord- Congo, à savoir : Pointe-Noire, Owando, Douala et Kribi ; identifier un axe de transport de moindre coût ; et de formuler des propositions d’actions visant à améliorer les conditions logistiques sur cet axe, permettant ainsi une meilleure compétitivité des bois de cette zone », a précisé Pierre Taty, directeur de cabinet de la ministre de l’Economie forestière, du Développement durable et de l’Environnement.
Depuis près de deux décennies, la quasi-totalité du bois et des produits du bois du Nord-Congo transite par le port de Douala (Cameroun) avant d’être écoulés sur le marché mondial.
« C’est une situation qui ne profite pas à notre économie, parce qu’en matière de transport si nous changeons de transit, il y a d’autres services (les transitaires, les transporteurs et tant d’autres activités annexes) qui vont être créés », a indiqué le directeur des études et de la planification au ministère de l’Economie forestière, Jean Claude Bozongo.
Notons que le massif forestier du Nord-Congo avec 9 millions d’hectares de forêts exploitable produit environ 60% de la production grumière nationale. Enfin, le bois est la deuxième ressource du pays après le pétrole.