La question de la transition numérique a été posée à l’issue à la troisième édition d’IT Forum Congo dédiée à l’économie numérique qui s’est tenue jeudi à Brazzaville. Des décideurs politiques, chefs d’entreprise et acteurs de la société civile ont échangé sur le passage au numérique intégrant toutes les solutions liées aux e-business, e-gouvernement, e-santé, e-éducation…
La transition numérique est l’une des préoccupations du gouvernement congolais, en témoigne la présence à la cérémonie du lancement de la troisième édition IT Forum Congo, ce jeudi, du Premier ministre chef du gouvernement, Clément Mouamba, et d’une dizaine de ministres.
« Arrimer le Congo à l’économie numérique : enjeux et perspectives », est le thème choisi pour cette troisième édition organisée par Cio Mag, un magazine spécialisé dans la transformation numérique en Afrique. « L’IT Forum nous fournit aujourd’hui un cadre pertinent pour le dialogue entre les différents acteurs de ces thématiques », a souligné le parrain du forum numérique, Bruno Jean Richard Itoua, ministre de l’Enseignement supérieur.
En ouvrant les assises, le Premier ministre, Clément Mouamba, a indiqué que l’appropriation des différents concepts liés à l’économie numérique passe par la mise en place sur l’ensemble de la chaine de transmission du savoir, de l’équipement, de l’usage des outils numériques appropriés et du renforcement de l’offre de formation technologique.
« L’engagement du gouvernement se traduira par la poursuite du déploiement des infrastructures de télécommunications (de la fibre optique), la mise en place d’une politique nationale de développement du numérique et d’une gouvernance électronique appelée e-gouvernement, ainsi que par un appui à la création des entreprises innovantes en soutien au secteur de la recherche scientifique et de l’innovation », a promis Clément Mouamba.
Le chef du gouvernement précise enfin que ce processus de développement s’appliquera d’une part, par le renforcement d’un cadre juridique, règlementaire et de la régulation des différents marchés afférents et, d’autre part, par une réelle transformation des modèles économiques traditionnels en modèles économiques modernes et innovants.
Après cette phase cérémoniale, un panel ministériel s’est constitué, à savoir Benoît Bati de l’économie numérique et de la prospection, Bruno Jean Richard Itoua de l’Enseignement supérieur, Alain Akouala des Zones économiques spéciales, Nick Fylla de l’Enseignement technique et professionnel, pour se prêter aux questions du public.
Parmi les préoccupations suscitées se trouvent la question formation et employabilité des jeunes, l’innovation et la valeur ajoutée, la compétitivité, la création de richesse, la règlementation du secteur numérique. « L’économie numérique, véritable révolution numérique est sans doute pour notre époque, ce qu’a été au XVIIIè siècle la révolution industrielle », a admis le ministre Itoua.
Face à la baisse de la courbe de croissance causée par les fortes fluctuations des prix des matières premières, estime Mohamadou Diallo, directeur de Cio Mag, la voie du salut consiste à promouvoir l’usage du numérique comme facteur de compétitivité et de croissance durable. « Notre volonté est de continuer cette dynamique liée à l’économie numérique », a martelé Mohamadou Diallo.