Le gouvernement congolais a organisé ce mercredi à Brazzaville une journée de réflexion sur la prospective au Congo. Une occasion ayant permis au gouvernement de mobiliser des experts, universitaires, et partenaires techniques pour parvenir à élaborer le document prospectif national.
L’ouverture de la journée de réflexion sur la prospective présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche, Henri Djombo, a drainé une foule de grands jours. Notamment, des chefs des Institutions de la République, quelques membres du gouvernement, des élus nationaux, des fonctionnaires spécialisés, des universitaires et chercheurs.
L’enjeu était de taille pour le gouvernement congolais qui accorde une importance particulière à la gestion stratégique du développement, a souligné le ministre d’Etat Henri Djombo, qui indique que la thématique débattue lors de ces assises est d'une grande importance dans l’action publique.
« Cette thématique nourrit nos ambitions politique, morale et intellectuelle de nous doter d’un document national de référence. Celui-ci a vocation à répondre aux défis du gouvernement d’inscrire son action dans une vision prospective et dans un cadre programmatique », a déclaré Henri Djombo.
Outre les recommandations formulées par les différents intervenants, ce forum devra permettre au gouvernement congolais de mieux étudier les problèmes liés au développement du pays, en s’appuyant sur des référentiels tels le document clé « Congo vision 2025 » élaboré en 2009 » et « le Plan de développement 2012-2016 en partenariat avec le PNUD ».
« Cette réflexion est un moyen susceptible de permettre au Congo d’affronter les aléas de l’économie mondiale, de résister aux fortes pressions de ce monde en perpétuelle mutation. Une telle approche fait de la prospective l’un des instruments essentiels d’une planification stratégique eu égard aux priorités suggérées. », a indiqué le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie numérique et de la prospective, Benoît Bati.
Pour le ministre Benoît Bati, les pouvoirs publics doivent agir en tenant compte de ces mutations actuelles, notamment l’accélération fulgurante des échanges de biens et de capitaux ; la circulation à une vitesse impressionnante des TIC ; les flux migratoires volontaires ou forcés des populations marquant actuellement le monde.
« Justement, la prospective aide à construire l’avenir par une démarche dialectique et transdisciplinaire », a-t- il dit. Et d’argumenter, par son caractère exploratoire, la prospective permet de déceler les tendances et contre tendances d’évolution ; d’identifier les variables de l’environnement économique en vue de déterminer l’éventail des futurs possibles. Par son caractère normatif, l’étude prospective permet aussi d’atteindre les objectifs conçus par la mise des mesures décisionnelles conséquentes.
Partenaire de cet évènement, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) se dit être disposé à appuyer l’Etat congolais dans la recherche du développement véritable et durable, « conformément à son mandat et son expertise ». En témoigne le message de soutien adressé par le représentant résident de l’Unicef au Congo, Dr Aloys Kamuragiye, représentant le coordonnateur du système des Nations unies au Congo.
« La prospective n’a pas pour objet de prévoir l’avenir, mais de nous aider à le construire, à élaborer des scénarios possibles sur la base des données disponibles que peuvent être les états des lieux, les tendances lourdes et les phénomènes d’émergence, etc. », a fait savoir Dr Aloys Kamuragiye.