Pour prouver cet engagement, l’ambassadeur de Chine au Congo, Xia Huang, a réuni une centaine de cadres congolais ayant bénéficié des cycles de formation en Chine. Le diplomate chinois a profité de cette réception pour fustiger des observateurs étrangers opposés aux actions chinoises au Congo et dans le reste du continent africain.
Quasiment une tradition ! À la veille des fêtes de Noël et de Nouvel An, l’ambassade de Chine organise à Brazzaville une réception à l’honneur des personnalités et cadres congolais afin d’affermir davantage les liens d’amitié et de coopération sino-congolaise.
Principal invité de cette soirée de jeudi, l’actuel ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Gilbert Mokoki, un vétéran de l’école militaire de Chine. « Un peu après les fêtes de Noël et de Nouvel An, nous allons ensemble célébrer la fête du Printemps qui marque le Nouvel An chinois. Tout comme Noël pour vous, la fête du Printemps est la plus grande fête pour nous et l’occasion de faire les retrouvailles familiales », a indiqué l’ambassadeur Xia Huang.
Un petit moment de détente certes, c’est surtout d’échanger sur des sujets brûlants. C’est le cas, explique le diplomate chinois, lorsqu’il a été interrogé sur le fait que la Chine n’intervenait pas ou ferait très peu dans la formation des ressources humaines en Afrique. La Chine s’intéresse uniquement aux ressources naturelles africaines, d’après certains médias étrangers. « Il s’agit des assertions malveillantes et malintentionnées. En tant qu'acteurs et actrices de cette coopération, vous avez l’argument solide et concret pour réfuter cette assertion. La réalité est que sur les nombreux chantiers, derrière un Chinois, il y a toujours cinq Congolais en formation », a répliqué le diplomate.
En réalité, le partenaire chinois propose une autre logique de coopération « gagnant-gagnant », puisque la Chine et les pays africains sont des pays du Sud, a poursuivi Xia Huang, il nous appartient de mettre tous ensemble l’esprit de solidarité Sud-Sud.
Les invités présents dans la salle ont été émus lorsque le ministre Gilbert Mokiko a fait le récit de son séjour et l'expérience acquise pendant sa formation dans les années 70. « C’était un pays que nous découvrions avec une discipline et une rigueur communiste », a témoigné l’officier général Gilbert Mokoki, remerciant le gouvernement chinois d’avoir formé des hommes aguerris pour le service du Congo, l’invitant à poursuivre dans la même voie.