Organisées par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), les assises qui se sont tenues du 19 au 21 juin à Douala, capitale économique du Cameroun, sur le thème « Diplomatie scientifique et culturelle : synthèse sur les ressources transfrontalières en Afrique, cas d’étude du lac Tchad », visaient à trouver les voies et les moyens pour sauver le lac
Le lac Tchad est passé du 25 000 km2 à 2 500 km2 en cinquante ans. Le rétrécissement du lac serait dû aux effets conjoints des changements climatiques, en l’occurrence la poussée du désert, et de la pression démographique. La disparition totale du lac Tchad constituerait « un véritable drame humain », a déclaré le représentant du ministre camerounais de l’Eau et de l’énergie, Pierre Marie Ngnike. « Les guerres de demain seront les guerres de l’eau ou pour l’eau », a ajouté Alex Blériot Momha, un responsable de la CBLT.
Cette réduction des eaux du lac est déjà source de mouvements migratoires, ayant des impacts sur le plan agricole, halieutique et faunique. « Mieux vaut prévenir les conflits que d’avoir à les gérer », a déclaré le professeur Mama Plea.
Parmi les solutions pour sauver le lac Tchad, les experts ont évoqué le transfert des eaux du fleuve Oubangui en vue de transformer l’offre hydraulique du lac, avec la participation financière de la communauté internationale.
Les participants ont également débattu de l’hydropolitique concernant les différends liés à l’eau, les règlements des conflits et les bénéfices de la coopération sur les bassins internationaux.