Un 3e sacre ? "Tout est permis" estime Renard

Vendredi, Janvier 13, 2017 - 14:00

Un troisième sacre à l'occasion de la CAN 2017 ? "Tout est permis" confie le Français Hervé Renard, tenant du titre avec la Côte d'Ivoire, déjà vainqueur avec la Zambie en 2012 et qui s'assoit cette fois sur le banc du Maroc.

Un troisième sacre avec le Maroc, c'est possible ? 

Hervé Renard : "On aimerait bien, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Quand on était arrivé avec la Côte d'Ivoire (lors de l'édition 2015, ndlr), on n'était pas dans une forme étincelante donc c'est ce qui me fait dire que tout est permis dans une compétition comme une Coupe d'Afrique. Maintenant, le plus difficile, c'est ce premier tour avec la Côte d'Ivoire, la RD Congo qui sont deux grosses équipes, et puis le Togo."

Quelles sont les qualités de votre équipe ?

Hervé Renard : "On a des individualités qui sont très bonnes. Après, cela fait 15 ans que le Maroc n'a pas fait de résultat dans une grande compétition. C'est beaucoup, donc il y a une attente énorme. Le fait que j'ai eu beaucoup de réussite ces dernières années fait aussi que les gens pensent que ça peut faire seulement la différence. Mais ce n'est pas ça qui le fera, c'est l'état d'esprit de l'équipe, la façon dont on va aborder ces matches contre la Côte d'Ivoire, le Togo et la RD Congo".

Pour faire gagner le Maroc, allez-vous mettre en place un autre style de jeu que celui utilisé avec la Côte d'Ivoire en 2015 ?

Hervé Renard : "C'est différent bien sûr. J'ai eu la chance de travailler avec la Zambie qui n'a pas non plus des joueurs très massifs, très puissants. C'étaient plutôt des joueurs vifs, rapides, qui sont aussi de bons manieurs de ballons. Le Maroc se rapprocherait donc plus de la Zambie que de la Côte d'Ivoire, qui est un rouleau-compresseur (rires). On a des points forts, il va falloir s'en servir. Le plus gros problème pour aborder cette compétition avec le Maroc, c'est de se dire qu'on est capable de faire quelque chose et qu'on va faire quelque chose. Il faut que, psychologiquement, on ait confiance en nous, qu'on ne craigne personne. On sera là, on sera présent, on sera difficile à bouger."

Vues les attentes, la pression sur vous risque d'être lourde...

Hervé Renard : "Je me mets la pression sur moi-même, déjà, parce que je n'ai pas peur de dire que ne pas aller en quarts de finale serait un échec. L'échec, c'est moi qui l'assumerais. Je ne suis pas allé au Maroc pour ne pas passer ce premier tour, même si on est dans une poule très très difficile. C'est à moi d'assumer."

Appréhendez-vous vos retrouvailles avec la Côte d'Ivoire et surtout le Togo de Claude Le Roy, votre mentor ?

Hervé Renard: "Non (sourire). Pour moi, tous les matches de compétition, c'est un plaisir, parce que c'est une compétition magnifique. (Sur Claude Le Roy) On a déjà fait un match amical le mois dernier. C'était un amical seulement. Sans lui, je n'aurai jamais eu ce parcours sur ce continent, sans lui je n'aurai jamais pu découvrir ce continent. Il n'y aura pas qu'une poignée de main, mais la bise aussi (rires). Mais on est adversaire avant tout, il faut laisser les sentiments de côté parce que, quand on est compétiteur, on a envie de battre tout le monde et même son meilleur ami ou celui qui est la personne la plus chère pour vous. C'est comme ça, c'est le sport qui veut ça".

D'après AFP
Légendes et crédits photo : 
Hervé Renard, ici avec les couleurs de la Zambie, estime qu'il peut gagner une troisième CAN (crédits photo Camille Delourme)
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