Comme elle s’était engagée lors de la réunion de haut niveau des chefs d’Etat du continent africain au cours de la COP21 à Paris, la ministre française de l’Environnement et présidente de la COP21, Ségolène Royal vient d’engager des actions dans plusieurs villages autour du lac Tchad en faveur de la reforestation, du solaire et de la femme.
Deuxième zone humide d’Afrique, la région du lac Tchad est durement affectée par le changement climatique. Ségolène Royal compte soutenir la restauration et la réhabilitation de l’écosystème de cette région et mobilliser les opérateurs de son ministère en vue de mobiliser le fonds de transition énergétique.
Le projet comporte trois volets principaux :
- Le reboisement et la gestion forestière : ce projet contribuera à restaurer le couvert forestier des régions dégradées sur une superficie de 4 000 ha avec la participation active des communautés villageoises en s’appuyant sur les femmes.
- L’appui aux initiatives économiques des femmes : le projet soutiendra notamment les organisations de femmes dans leurs projets entrepreneuriaux et permettra d’accélérer la diffusion de foyers améliorés pour la cuisson alimentaire, avec un vrai impact sur la santé des familles et l’efficacité énergétique.
- L’adaptation de l’agriculture face à la variabilité climatique et l’amélioration de sa productivité, avec des programmes de formation, le financement de petits équipements ou encore l’appui à la mise sur le marché des produits.
C’est un projet qui présente de multiples bénéfices environnementaux et sociaux, notamment la séquestration de CO2, la réduction de l’érosion et des risques d’inondation et de sécheresse, l’efficacité énergétique. Pour Ségolène Royal, « il constitue la parfaite illustration qu’en répondant à l’urgence climatique on répond aussi à l’urgence humanitaire ».
A l’occasion de la cérémonie de signature, Ségolène Royal a félicité le ministre tchadien de l’Environnement et de la pêche Mahamat Brah, de la ratification par son pays de l’Accord de Paris sur le Climat. Les deux ministres ont réitéré au nom de leurs pays respectifs, le Tchad et la France, leur engagement commun en faveur de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Près de 13 millions de personnes dépendent directement de la zone d’échanges et de production agricole et halieutique du lac Tchad. C’est l’une des zones les plus vulnérables et fragiles du monde. L’Union européenne estime à 7 millions le nombre de personnes qui nécessiteront une assistance humanitaire en 2017.