Ces prix d’excellence des arts et des lettres ont été remis par Jean-Claude Gakosso, à l’occasion de la Fête de la musique
Il est de bon aloi pour un pays de reconnaître de leurs vivants ses fils qui ont excellé ou qui continuent d’exceller dans divers domaines. Le ministère de la Culture et des Arts, qui se souvient de tous les artistes qui ont rendu tant soit peu la vie agréable depuis plus d’un demi-siècle au Congo, a remis le prix d’excellence des arts et des lettres aux meilleurs artistes congolais.
Il s’agit de : Jacques Loubelo ; Guy Léon Fylla ; Rigobert Massengo dit Mass Massengo ; Michel Boyimbanda ; Célestin Nkouka ; Edouard Nganga dit Nganga Edo ; Come Moutouari dit Kosmos Moutouari ; Simon Mangwani ; Franck Nkodia ; Alphonse Mpassi dit Mpassi Melmos ; Clotaire Kimbolo ; Auguste Pandou dit Auguste Fall ; Patrick Stevie Moungondo dit Oupta ; Pembey Sheiro ; Rogatien Ibambi-Okombi dit Roga-Roga ; Sylvain Mbon dit Oxy Oxygène ; Bienvenu Dominique Elenga Laka dit Doudou Copa ; Kevin Igor Nkolo Kékoua dit Kevin Bouandembenga ; Gertrude Clovine Gambomi dit Sheryl ; Rose Braxède Malonga-Ndoundou dit Nourapatche ; Gypsie Mbani dit Gypsie la tigresse ; Sonia Andrée Nzouala dit Sonia Saigne ; Marvyne Dieudavie Belle Agnielé Mounguelé dite Belle Agniélé ; et Clémence Avounou.
« La musique donne de la vie pour vivre et être toujours accroché à l’œuvre de la vie. Il était temps que la patrie leur soit reconnaissante en ce jour de la Fête de la musique consacrée précisément à la voix qui est la leur, mais également la nôtre », a déclaré le directeur général des arts et des lettres, le professeur Jean Luc Aka Evy.
En tant que mélomane, ce dernier a reconnu que « dans le dégagement de la culture congolaise contemporaine à l’épreuve des combats des peuples africains pour les indépendances de leur pays, le travail des artistes, des écrivains et des intellectuels a été déterminant dans la prise de conscience historique et politique des peuples d’Afrique noire ». Il a pris pour illustration des chansons célèbres comme : Indépendance chacha ; Bato ya Congo ; Tongo étani ; Mokili eko tourner mal ; Congo na biso…
Le professeur Jean Luc Aka Evy ne s’est pas seulement souvenu des morceaux musicaux qui ont fait le beau temps de tous ceux de sa génération, il a reconnu également les belles voix dont le Congo regorge. Ainsi, pour lui, si le Congo est sans contexte aujourd’hui un pays leader des belles lettres africaines par la puissance de sa créativité littéraire, il reste aussi, malgré les écueils, le pays du bel canto à l’exemple des superbes voix de Kosmos Moutouari ; Ange Linaud ; Lambert Kabako ; Simon Mangwani. Et des voix inégalables puissantes comme celles d’Essous, Rapha Boundzéki, Clotaire Kimbolo, Doudou Copa… Enfin, il a félicité tous les artistes musiciens congolais « pour tout ce qu’ils ont fait pour le Congo, pour l’Afrique et pour le monde ».
Juste après la remise des prix aux artistes musiciens par le ministre Jean-Claude Gakosso, certains d’entre eux ont profité de l’occasion pour jouer et chanter. Parmi eux, les divas de la musique congolaise (Nourapatche, Gypsie la tigresse, Shéryl et Sonia Saine) ; Jacques Loubelo qui a interprété la chanson Aimée wa bolingo de l’orchestre Négro Jazz ; Doudou Copa, Oxygène et Kevin Bouandembenga qui ont chanté ensemble sur le même podium, interprétant chacun la chanson de l’autre ; enfin, Roga-Roga qui a interprété sa chanson Nakoboma nzoto en compagnie des tigresses.
La musique sacrée n’était pas en marge de la fête. Les sœurs Belle Agniélé et Clémence Avounou ont chacune interprété une chanson. S’agissant de la sœur Belle Agniélé, rappelons qu’elle va présenter son prochain opus le 29 juin à l’hôtel Ledger Plazza à Brazzaville.