FMI et Banque mondiale : La famine, la fragilité et le développement au centre des réunions d'avril

Samedi, Avril 22, 2017 - 14:05

La Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) ont tenu leurs réunions de printemps du 18 au 23 avril à Washington, en présence de 1000 représentants de gouvernements, de la société civile, du secteur privé, des médias et des universitaires, a-t-on appris.

Les discussions porteront sur des questions liées, entre autres, au développement du secteur privé, au déblocage de capital financier pour l’aménagement d’infrastructures, à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques, au genre, à la société civile et à l’efficacité de l’aide. Plusieurs rencontres ont lieu, notamment celle du président de la Banque africaine de développement (Bad) Akinwumi Adesina, avec les gouverneurs des pays membres régionaux (Pmr). Des réunions bilatérales avec des pays membres non régionaux (Pmnr) sont prévues, liées à des nouvelles initiatives de la Banque, des réformes institutionnelles en cours et de la 7ème augmentation générale de capital (GCI).

Déjà le 19 avril, Akinwumi Adesina a rencontré la Dg du FMI Christine Lagarde, et le vice-président de la BM pour l’Afrique Mahtar Diop. Puis, il est intervenu aux côtés de sa compatriote Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigeria et ancienne Dg de la BM, Nancy Birdsall, présidente émérite et maître de recherche au Center for Global Development (CGD) et Antoinette Sayeh, ancienne ministre des Finances du Libéria, sur le thème « Défis et logique de développement pour la Grande Afrique ». Le président de la Bad a également rencontré, le 20 avril, Melinda Gates de la Fondation Gates. Il a rejoint les directeurs des banques multilatérales de développement (BMD) le 22 avril, à l’occasion du Forum mondial pour les infrastructures.

Les directeurs des banques multilatérales de développement  ont démarré des discussions et des études  touchant les moyens à utiliser pour accroître les investissements publics et privés dans les infrastructures et renforcer l’harmonisation entre les initiatives existantes et les nouveaux projets en matière d’infrastructures dans les pays en développement.

Akinwumi Adesina  est un ardent architecte de la transformation des zones rurales d’Afrique à travers le renforcement des compétences, la création d’emplois et l’automatisation économique des jeunes. Pour lui, « ces zones de misère doivent devenir des zones de prospérité économique […] Pour réussir cette transformation, l’investissement en faveur du financement des activités rurales, surtout au profit de l’agriculture, de l’agro-industrie ainsi que des TIC doit en constituer l’une des stratégies capitales ».

Le président de la BM Jim Yong Kim, a indiqué que les réunions de printemps de cette année se tiennent au moment où la communauté internationale fait face à plusieurs crises (les conflits,  les chocs climatiques, crise de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale, la famine)  qui se chevauchent. Elles sont causées par la nature et par l’homme et rendent toutes « notre mission urgente », a-t-il dit. Il a indiqué  qu'il travaille déjà à une réponse à la famine, notamment par l’utilisation des instruments financiers et les services-conseils. Il va convoquer une réunion coprésidée avec le Secrétaire général des Nations unies dont l’objet sera « d’apporter  une réponse coordonnée et efficace avec des ressources importantes. Outre la fragilité, les progrès technologiques qui s’accélèrent changent la donne. Selon nos estimations, les deux tiers des emplois qui existent aujourd’hui dans les pays en développement seront détruits par l’automatisation ».

Noël Ndong
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