Les participants à ces travaux ont tablé sur l’amélioration de la gestion et la conservation des éléphants par la collecte, l’analyse et l’interprétation des saisies de produits d’éléphants et d’autres données sur le commerce de la faune au moyen du système d’information sur le commerce des produits d’éléphants de la Cites.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF), Traffic et ses partenaires ont organisé, le 26 avril, à la maison de France à Gombe, un atelier de formation sur l’utilisation de la boîte à outils du système d’information sur le commerce des produits de l’éléphant. L’activité, qui a connu une trentaine de participants venus de la justice, de la douane, de l’OCC, de la police et des Fardc, de l’ICCN, les acteurs de la société civile environnementale, etc. a tourné autour de la problématique de la conservation de l’éléphant.
L’atelier vise à améliorer la gestion et la conservation des éléphants à travers le renforcement des capacités des parties prenantes à la collecte, l’analyse et l’interprétation des saisies de produits d’éléphants et d’autres données sur le commerce de la faune au moyen du Système d’information sur le commerce des produits d’éléphants (ETIS) de la Cites. En organisant cette activité, les partenaires ont voulu amener les participants à mieux comprendre comment le massacre d’éléphants et d’autres activités illicites d’espèces sauvages affectent à la fois la nature et les moyens de subsistance des humains, les rendre plus familiers avec le fonctionnement de la Cites, en particulier sur la gestion de l’ivoire et d’autres produits d’éléphant, à maîtriser les outils d’ETIS et à être en mesure de les utiliser pour la collecte des données et la transmission aux différents points focaux pour centralisation et transmission ultérieure à Ttaffic qui les analyse à l’endroit de la CITES, à établir des contacts et des relations de travail potentiels avec les autres collègues des autres institutions et structures qui travaillent dans le secteur.
Renverser la tendance
Pour le WWF et ses partenaires, l’objectif a été de créer une synergie dans les actions des différentes parties prenantes en vue de renverser la tendance des menaces qui pèsent sur les éléphants et des autres espèces fauniques en RDC, qui amènent à prédire sur la décimation entière de leurs populations. C’est dans cette optique qu’ils ont organisé cet atelier pour renforcer les capacités des parties prenantes dans cette lutte contre le commerce des espèces menacées d’extinction. Justifiant cette activité, les organisateurs ont, en effet, noté que face à ces menaces et la situation des pachydermes, « les éléphants sont maintenant considérés comme en danger critique, virant vers l’extinction si des mesures et des mécanismes adéquats ne sont pas mis en place sans délai pour les protéger, ou de ceux déjà existants, pas effectivement appliqués ou mis en œuvre ».
Pour atteindre cet objectif, plusieurs exposés relatifs à ce thème principal ont été développés. Ces présentations ont tourné autour de la Cites et son fonctionnement (Pr Augustin Ngumbi), l’Ampleur de la criminalité faunique (Alfred Yoko), le Plan d’action national pour l’Ivoire (Pani) (DCN), la Législation congolaise sur la faune et la loi n°14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature (Joe Kassongo), Douanes (John Kabange). Les participants ont également appris à remplir le formulaire de collecte de données des saisies de produits d’éléphants et d’ivoire, Espèces d’éléphants, type et quantité de produits saisis, contrebande et estimation de valeur des produits saisis, Méthode de transport, dissimulation, documentation et détection. Types de délinquants et statut des poursuites judiciaires (Cléo Mashini).