Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutteres, a souligné la nécessité d’appuyer le développement de la paix par un investissement dans la prévention.
Antonio Gutteres a profité de la réunion de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international pour faire écho des préoccupations de la communauté internationale sur les questions de paix et sécurité. Au cours de la table-ronde sur « le Financement pour la paix : l’innovation pour contrer la fragilité », le patron des Nations unies a déclaré : « La question clé pour moi est de savoir comment convaincre la communauté internationale que le meilleur et le plus nécessaire des investissements, est un investissement dans la prévention et qu'il faut aborder le problème de la fragilité avant qu'il ne soit trop tard ».
Il est plutôt favorable à la déviation de l’utilisation massive des ressources de la gestion des crises vers leur prévention et le développement des capacités des sociétés pour la résolution de leurs propres problèmes. « Cela signifie renforcer les États, renforcer les institutions, renforcer la société civile, combiner l'approche de la paix et de la sécurité avec l'approche du développement inclusif et durable et l'approche des droits de l'homme », a-t-il expliqué devant un parterre composé, entre autres, du président de la BM, Jim Yong Kim, et du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Puis il a énuméré l’ampleur des besoins, ce qui passe par la stimulation de l’innovation et la mobilisation pleine du secteur privé, « grâce à de nouvelles approches car nous savons que les formes traditionnelles d'aide au développement ne suffisent pas », a dit précisé.