La force Barkhane est intervenue ces derniers jours dans plusieurs opérations dans la bande sahélo-saharienne. Il s’agit de former les armées, de neutraliser et de démanteler certaines caches de groupes armés terroristes.
La force Barkhane s’est engagée depuis le 29 avril dans une opération dans la forêt de Foulsaré, non loin de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, au sud-ouest de Gao, selon l’état-major français des armées. Cette opération a permis la neutralisation d’une vingtaine de terroristes. L’opération a reposé sur l’action coordonnée d’avions de chasse et d’hélicoptères, de commandos déposés et d’équipes opérationnelles de déminage de Barkhane. Ce qui a permis d’identifier des zones de dépôts logistiques des groupes armés terroristes (GAT) dans cette forêt. Baptisée Bayard, l’opération a poussé des mirages 2000 à effectuer des frappes aériennes sur les objectifs.
Il a aussi été procédé à la fouille de la zone d’opération. Des armes, des munitions, des lance-roquettes et des composants destinés à la fabrication d’engins explosifs ont été découverts en quantités importantes, suivis de leurs destructions. La forêt de Foulsaré était considérée comme une zone de refuge et d’influence des terroristes.
De même, Barkhane a organisé un exercice de radiographie au profit de la Direction de transmission tchadienne (DRT). La formation s’inscrit dans le cadre des échanges réguliers entre l’armée française et l’armée nationale tchadienne (ANT). Le but de l’exercice est d’apporter un complément de formation à une quarantaine de stagiaires. Il s’agit d’un partage de savoir-faire qui vise à renforcer l’interopérabilité de Barkhane et de l’ANT.
Un détachement de la force Barkhane a également appuyé et formé la compagnie d’infanterie du 71e régiment mixte des Forces armées maliennes (Fama), une unité basée au nord du Mali. L’objectif était de permettre aux Fama de conduire des missions opérationnelles de manière autonome. C’est un partenariat opérationnel plein d’opportunité autour des savoir-faire techniques et tactiques du combat de l’infanterie comme l’armement, le secourisme au combat, le tir, le combat en localité, les transmissions ou encore la topographie.
Ces dernières semaines, les militaires maliens ont suivi des instructions plus dynamiques comme le combat débarqué de niveau groupe ainsi que de l’instruction au tir. Ces instructions complémentaires visaient à accroître la compétence des Fama et partager les savoir-faire de la force Barkhane. L’objectif du détachement étant d’améliorer les automatismes et la confiance des Fama dans leur capacité à prendre l’ascendant sur les groupes armés terroristes.
Lancée en août 2014, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, et conduite par les armées françaises, l’opération Barkhane repose sur une approche stratégique fondée sur le partenariat avec les pays de la bande sahélo-saharienne (BSS : Mauritanie; Mali; Niger; Tchad et Burkina Faso). Son effectif est d’environ 4000 militaires ayant pour mission d’appuyer les forces armées des pays partenaires dans leur action de lutte contre les groupes armés terroristes et de favoriser une appropriation.