Le président de la société civile de cette juridiction lance un cri d’alarme aux autorités médicales pour que des mesures adéquates soient prises
Depuis le mois d’août, l’épidémie de rougeole se développe à un rythme inquiétant dans le chef-lieu de la province du Bandundu. Le nombre d’enfants infectés par cette maladie a augmenté particulièrement dans la zone de santé de Tembo, à 680 km de Bandundu-ville. Vendredi 5 juillet, ils étaient au moins une dizaine à présenter des symptômes de cette maladie. Actuellement, des appréhensions sont manifestes dans le chef du personnel de la santé et même de la population qui craignent la propagation de l’épidémie à une vaste échelle. L’on redoute en effet que des cas jusque-là détectés ne se dédoublent faute des traitements appropriés. Déjà au mois de septembre, ils étaient près de 594 à être infectés au niveau de Kikwit, à 800 km de la cité de Tembo. Vingt et un patients ont succombé de cette épidémie qui, dit-on, touche toutes les tranches d’âge.
À Tembo, c’est déjà la panique. Plus d’une fois, le président de la société civile de cette juridiction est monté au créneau pour interpeller les autorités sanitaires de la province par rapport à l’urgence que requiert cette situation à travers la prise des mesures adéquates. Mais hélas ! Sur place et ailleurs dans la province, l’on note un déficit en termes de prise en charge de la maladie. Les médicaments appropriés se font rares. Les zones de santé concernées essaient tant soi peu d’intervenir mais se butent à la carence des médicaments. En outre, l’accès aux soins de santé primaire n’est pas l’apanage des habitants de la population qui préfère recourir au traitement indigène plutôt qu’à la médecine moderne.
Quand bien même aucun décès n’est encore enregistré à Bandundu-ville, le moment est pour le moins propice pour intervenir efficacement en vue d’étouffer dans l’œuf toute velléité de propagation. En province orientale, l’on a dénombré plus de huit mille cas dont 309 décès depuis début 2012.
D’après l’opinion largement répandue dans la province de Bandundu, cette épidémie serait le fait des congolais expulsés d’Angola dont la réintégration continue de poser quelques problèmes. Ces compatriotes refoulés d’Angola sont souvent déjà infectés avec tous les risques de contaminer leurs proches restés au pays qui généralement ne se doutent de rien.