Dans son discours d'investiture à la magistrature suprême, le 14 mai, le nouveau président de la République Emmanuel Macron a placé son mandat sous le signe de la confiance, face à une France qui doute d'elle-même.
Emmanuel Macron a foi en l'avenir. « Les Français ont choisi l'espoir et l'esprit de conquête », a déclaré le président français, « contre l'esprit de division et la rupture avec la marche du monde ». Il a relevé que la France doute d'elle-même depuis des années et il compte, durant son mandat, rendre aux Français « cette confiance en eux longtemps affaiblie ». Ce qui sera « un travail lent, exigeant. J'aurai la volonté constante de concilier et rassembler tous les Français ».
« Il appartiendra de convaincre les Français que ce pays porte toutes les ressources permettant de le hisser parmi les grandes puissances ». Et d'ajouter : « le monde a besoin de l'audace, de la liberté, l'exigence de l'égalité et la volonté de la fraternité ».
Il a indiqué que la France n'est pas « déclinante », mais plutôt à l'orée d'une renaissance, avec tous les atouts qui font d'elle une grande puissance mondiale du XXIè siècle. Pour cela, il ne compte pas céder des engagements pris devant les Français. Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en œuvre.
Il a mis la culture et l'innovation au cœur de sa présidence. Il compte refonder, réinventer la solidarité française, renforcer l'égalité face aux accidents de la vie. Tout ce qui fait de la France un pays sûr, où on peut vivre sans avoir peur sera amplifié. La laïcité républicaine défendue, les forces de l'ordre, les renseignements, les armées réconfortées.
Il a rendu hommage à tous les anciens présidents, De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande, pour leur œuvre, conscient que la tâche sera difficile pour rendre au pays l'espoir dans l'avenir, mais déterminé. A la fin de son discours d'investiture, Emmanuel Macron a accompagné François Hollande à sa voiture. Quelques heures après, il a remonté les deux-tiers des champs Elysées à pied, jusqu'au pied de l'Arc de triomphe.
Le président sortant François Hollande, quant à lui, s'est rendu au siège du Parti Socialiste rue de Solférino. Il a déclaré : « je laisse la France dans un état bien meilleur que celui que j'ai trouvé ». Il venait là pour « retrouver des souvenirs, des visages ». Poursuivant : « parce que sans vous, sans le mouvement que vous portez, sans la force que vous incarnez, je n'aurais jamais présidé la France ».
Le nom du nouveau secrétaire général de l'Elysée a été dévoilé, il s'agit d'Alexis Kholer, 43 ans, un proche du président. Le nom du Premier ministre sera annoncé le 15 mai et la composition du gouvernement connue le 16 mai.
L'ambassadeur en Allemagne nommé conseiller diplomatique du nouveau président
L'ambassadeur de France en Allemagne, Philippe Etienne, devient conseiller diplomatique du nouveau chef de l'État français Emmanuel Macron, qui a aussi nommé son ex-directeur de cabinet au ministère de l'Économie secrétaire général de l'Élysée, a indiqué dimanche l'entourage du président.
Le nouveau conseiller diplomatique, âgé de 61 ans, fut notamment directeur adjoint du cabinet de Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères d'Alain Juppé de 1995 à 1997, puis directeur de cabinet de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010. Il fut, de 2009 à 2014, représentant permanent de la France auprès de l'Union européenne à Bruxelles.
Le nouveau secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, 44 ans, a notamment travaillé à l'Agence des participations de l'État, avant d'être le directeur adjoint de cabinet de Pierre Moscovici au ministère des Finances, puis de diriger le cabinet de M. Macron au ministère de l'Économie (2014-2016).
Patrice Strzoda a par ailleurs été nommé directeur de cabinet du nouveau président. Âgé de 64 ans, ancien préfet de la région Bretagne (ouest), il fut brièvement directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, dernier Premier ministre du président sortant, François Hollande, avant d'être nommé préfet de la région Ile-de-France entre les deux tours de la présidentielle.
Ismaël Emelien (30 ans) a, quant à lui, été nommé conseiller spécial du président.