A l’occasion de la journée mondiale de l’Afrique, l’Institut du monde arabe à Paris, expose gratuitement, Trésors de l’islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar, le 25 mai.
Cette exposition met à l’honneur des sociétés fortes de 13 siècles d’échanges culturels et spirituels avec le Maghreb et le Moyen-Orient. Près de 300 œuvres multidisciplinaires mêlant archéologie, architecture, patrimoine immatériel, art contemporain etc, témoignent la richesse artistique et culturelle de la pratique de l’islam en Afrique subsaharienne jusqu’au 30 juillet.
C’est une exposition qui remonte le temps, donc les âges. L’islam se diffuse en Afrique subsaharienne dès le 8ème siècle et le Sahara a été son espace d’échanges et de circulation, grâce à des réseaux commerciaux et de communication établis dans la corne de l’Afrique et la vallée du Nil, l’aire swahilie, et l’Afrique de l’Ouest. Ici, on découvre également l’architecture religieuse, les pratiques cultuelles et la magie, nous plongeant au cœur de la spiritualité soufie en Afrique.
La transmission de la culture arabo-musulmane est ressentie aussi dans l’art et l’artisanat, y compris boubous brodés, bijoux, amulettes etc, une créativité recherchée. On peut y ajouter les textes sacrés, certaines singularités régionales, la calligraphie, l’art contemporain.
La journée nationale de l’Afrique marque l’anniversaire de la signature des accords de l’Organisation de l’unité africaine (OUA – aujourd’hui Unité africaine (UA), le 25 mai 1963, à Addis-Abeba (Ethiopie).
A cette occasion, chaque pays africain organise des événements en vue de favoriser le rapprochement entre les peuples du continent. Déclarée fériée sur l’ensemble des Etats membres de l’UA, cette journée est désormais entrée dans la tradition et représente le symbole du combat de l’Afrique pour la libération, le développement et le progrès économique.
Berceau de l’humanité, à l’origine de grands peuples, de langues, religions et traditions, le continent africain est en mutation profonde. Mais l’Afrique détient plusieurs tristes records : le PIB par habitant le plus bas de la planète d’après les institutions internationales, malgré une évolution des chiffres due à l’exploitation de ses richesses naturelles. L’endettement et la croissance démographique, la crise énergétique, la crise sanitaire, la gouvernance pèsent sur le développement économique de l’Afrique.