La photographie de l’Italie démographique montre une péninsule qui continue de vieillir et d’enregistrer plus de décès que de naissances.
A la date du 31 décembre dernier, la République italienne comptait très exactement 60.589.445 d’habitants. Comme chaque année, l’Institut italien de la statistique, ISTAT, a analysé la population et dégagé ses constantes et ses variables. Dans les constantes continue de régner cette dénatalité déjà soulignée depuis cinq ans : la péninsule enregistre en effet plus de décès que de naissances. Cette tendance aura un impact dans les politiques sociales du futur immédiat puisque, à terme, les actifs italiens seront moins nombreux que les retraités.
Ils auront donc moins de possibilités d’alimenter les caisses de retraites du fait que l’argent rentrera peu. D’où le grand espoir qui se fonde sur les étrangers, quoique les économistes d’extrême droite veuillent gommer cet aspect. Pour sa chance ou non, l’Italie compte aujourd’hui des ressortissants de près de 200 nationalités, pour la plupart européennes. Les étrangers y sont un peu plus de 5 millions au total – 10,6% de la population – selon les décomptes de l’Istat.
La communauté étrangère la plus nombreuse est composée de Roumains (23%), suivis des Albanais. D’ailleurs le gros des effectifs de la population étrangère reste européenne (50% de l’ensemble des étrangers) avec une large proportion de citoyens provenant de l’Europe de l’est (1,5 millions de personnes). Les originaires d’Afrique, 20,7% de l’ensemble, proviennent surtout d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest (12,9% de l’ensemble). Les Africains du Centre et de l’Est ne comptent « que » pour 6,6% dans l’ensemble des étrangers en Italie.
Les Asiatiques (avec une prédominance des Chinois et des Philippins) ; les Américains (principalement venant d’Amérique latine) et les originaires de l’Océanie, assez marginaux dans l’ensemble, complètent le tableau étudié par les statisticiens italiens. A souligner une autre constante dans la description des populations d’origine africaine : les plus nombreux restent toujours les Marocains (420.651 personnes, soit 8,3% du total des étrangers). La plus grosse partie des étrangers en Italie se concentre dans le nord industrieux du pays. Une curiosité : la plupart de ces étrangers se composent d’hommes et de femmes, sauf pour les originaires d’Ukraine qui sont en grande majorité des femmes venues travailler pour maintenir la famille restée au pays.