Le choix de Rabat (Maroc) comme première destination au Maghreb du nouveau président Emmanuel Macron rompt avec la tradition diplomatique française. Il s'est envolé cet après-midi pour une visite de 24 heures. Alger a toujours reçu un nouveau chef de l'Etat français. Ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy et de François Hollande.
Pourquoi le choix de Rabat, comme première destination au Maghreb?
Les Services de rensenseignements marocains ont joué un rôle de premier plan dans le démantlèment des réseaux terrorsite dormants en France ces dernières années. Emmanuel avait déjà visité la Tunisie et l'Algérie pendant sa campagne électorale. Mais c'est un choix délicat, en raison des relations délétères actuelless entre le Maroc et l'Algérie. L'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika peut également expliquer cette "entorse".
Pour éviter des susceptibilités diplomatiques, la prochaine visite d'Emmanuel Macron au Maghreb sera en Algérie. Là où vient de séjourner (12 juin 2017) son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Ce qui tend à maintenir l'équilibre géopolitique dans les relations de la France avec ces deux pays.
Le contenu de la visite d'Emmanuel Macron
Au menu des entretiens avec le souverain du Mohamed VI, l' allié de la France, figurent la coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme et la crise du Golfe. A l'Elysée, on indique que Emmanuel Macron "s'est entretenue avec tous les chefs d'Etat de la région et a appelé à l'apaisement de la crise entre le Qatar et ses voisins". Des efforts qui peuvent "converger avec le rôle de médiation que le Maroc veut jouer. Les deux chefs d'Etat autont à coeur de bien coordonner leurs actions pour être les plus efficaces possibles".
Emmanuel Macron et Mohamed VI s'entretiendront également de la libye, un pays où Rabat est très impliqué dans " le suivi de la situation, où nous voulons pousser nos efforts diplomatiques dans les mois qui viennent", souligne l'Elysée.
La lutte contre la radicalisation et le terrorisme feront également partie des échanges, ainsi que la situation du Sahel, à moins de trois semaines (2 juillet 2017) du sommet des pays du G5 prévu à Bamako au Mali. Le président français aurait placé les relations entre son pays et le Maghreb parmi ses priorités, avec l'ambition de forger un nouveau partenariat entre l'Europe, l'Afrique et la Méditerranée, donnant avantage aux pays du Maghreb, qui pourraient jouer un rôle central. Ils constituent par ailleurs le dernier corridor, malheureusement poreux, du passage payant des migrants africains.