Grâce à la vigilance des soldats tchadiens de la Minusma, l’attaque contre la plateforme Désert Relais (PFDR) de la force française Barkhane de Tassalit n’a pas eu lieu.
L’attaque était à mettre à exécution par les Groupes armés terroristes (GAT). Elle visait les forces internationales, françaises ou sous la bannière des Nations unies. Le mode opératoire consistait à utiliser une rampe de lancement sommaire sur laquelle est fixée une roquette. La mise à feu se fait par le déclenchement de l’alarme d’un téléphone portable, ce qui évite tout brouillage. Dans ce cas, les assaillants se font rarement prendre.
C’est un tel dispositif qui a été découvert par une patrouille tchadienne, à proximité de la base française de Tessalit. La munition était une roquette de 57 mm. Elle pourrait provenir de la Libye des années 2011. L’alerte donnée par les soldats tchadiens, des sapeurs français « ont immédiatement procédé à la neutralisation de ce dispositif », a indiqué l’Etat-major des armées (EMA), dans son dernier compte-rendu. Quatre jours plus tôt, le groupement tactique désert blindé (GTD-BLD) « Edelweiss », a découvert, dans la région de Kidal, dans une maison, un stock de munitions composé d’une « dizaine d’obus de 60 mm, des fusées et des munitions de calibre 7.62 mm ».
Et l’EMA de préciser : « Depuis le début de l’opération Barkhane, par trimestre, ce sont près de 2 tonnes d’armes ou de munitions saisies ». Par ailleurs, la force Barkhane a assuré un soutien sanitaire aux troupes tchadiennes engagées dans une offensive contre Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Selon un bilan officiel des combats, 162 jihadistes ont été tués et plusieurs de leurs véhicules et autres motos ont été détruits. Côté tchadien, 8 soldats y ont laissé la vie et 18 autres ont été blessés. Et ces derniers ont été pris en charge par Barkhane.