Le président français Emmanuel Macron a annoncé l'organisation d'un nouveau sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique.
« Le 12 décembre prochain, deux ans après l'entrée en vigueur de l'accord de Paris, je réunirai un nouveau sommet afin de prendre de nouvelles actions pour le climat, notamment sur le plan financier », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse de clôture du sommet du G20.
Emmanuel Macron a également annoncé « prendre acte » de la sortie des États-Unis de l'accord de Paris même s'il espère encore « convaincre » son homologue américain Donald Trump de revoir sa position sur cette question environnementale.
Le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, juge que « les choses ne sont jamais définitives, il ne faut pas sous-estimer les mouvements de fond aux Etats-Unis », au sujet du retrait des Etats-Unis. Il n'est pas catégorique sur la présence de la délégation américaine à cet événement. « On le verra (...). On va lancer un certain nombre d'invitations », a-t-il éludé.
Mais c’est en Emmanuel Macron que Nicolas Hulot place sa confiance pour tenter de faire changer d’avis Donald Trump. « Essayons plutôt de tendre la main et de continuer le dialogue avec ceux avec qui on a quelques divergences. C'est peut-être beaucoup plus habile qu'une réaction-réflexe », a-t-il dit.
Les six grandes mesures du « plan climat » de Nicolas Hulot
Le « plan climat » de Nicolas Hulot visait à rendre "irréversible" l'accord signé à Paris en décembre 2015 et faire en sorte que la France « prenne sa part et le leadership dans le changement climatique ».
1. Une augmentation de 40% de la taxe carbone avec l'horizon 2050 pour arriver à une « neutralité carbone »
2. La fin de la vente des voitures diesel et essence dès 2040, un objectif "lourd", notamment pour les constructeurs automobiles
3. Une taxe européenne sur les transactions financières. Son produit serait de l'ordre de 20 milliards d'euros annuels, en partie affecté à la transition énergétique et à l'aide à l'adaptation au changement climatique des pays pauvres
4. Développer les énergies renouvelables. Il faut dire que la France est en retard sur son objectif 2020 de 20% d’énergie renouvelable et la volonté de voir les énergies renouvelables atteindre 32% de la production totale d'énergie d'ici à 2030.
5. Mettre fin au charbon et fermer les centrales françaises d'ici 2022.
6. Éradiquer les « passoires thermiques » (bâtiments mal isolés et consommant trop d'énergie) dans les dix ans à venir.