L’Eglise catholique a célébré dimanche dernier la Journée de la Mer, invitant le monde à porter l’attention sur le sort des marins et des pêcheurs.
Chaque année l’Eglise catholique célèbre « le Dimanche de la Mer » pour témoigner sa reconnaissance à des milliers de personnes qui, en mer, œuvrent au bien-être de l’humanité. Nous sommes redevables à ceux qui, en divers points du globe, nous font voyager, transportent nos marchandises ou nous nourrissent avec le produit de leur pêche en mer. Le cardinal ghanéen Peter Kodwo Apiah Turkson est responsable au Vatican du Dicastère pour le Service pour le développement humain intégral qui s’occupe de ces questions.
Il a publié un message dans lequel il a rappelé que pour l’Eglise catholique romaine le Dimanche de la Mer est la journée durant laquelle on devrait « exprimer notre gratitude pour cette force de plus d’un million et demi de marins qui, grâce à leur travail et à leurs sacrifices, rendent notre vie plus confortable en transportant, entre les nations, sur les mers et les océans, presque 90% des marchandises ».
Mais le cardinal Turkson déplore la dégradation du niveau de vie de milliers de marins malgré les progrès technologiques, soulignant notamment leurs longs mois passés en mer loin de leurs familles. C’est pourquoi le Vatican demande aux prêtres œuvrant dans les ports ou pour les gens de la mer « d’accorder une attention particulière aux familles des marins en lançant et en soutenant la création de groupes de femmes de marins pour favoriser une entraide et une assistance et mutuelles ».
Le haut-prélat attire aussi l’attention sur une autre catégorie particulière des gens de la mer, à savoir les pêcheurs. Il a annoncé qu’un prochain congrès international de l’Eglise catholique aura lieu en octobre à Kaohsiung, à Taiwan, et leur sera entièrement consacré. « Alors que les pêcheurs passent de longues périodes en mer et naviguent souvent sur des bateaux de pêche qui sont dans des conditions de navigation désastreuses, et alors que leur profession est considérée comme l’une des plus dangereuses au monde, leurs salaires sont très bas et ils gagnent moins que les autres marins ».
Le Vatican souligne que « le secteur de la pêche est également frappé par des cas de trafic d’êtres humains et de travail forcé et il est sujet à la pêche illégale, non déclarée et non règlementée. Durant le congrès, grâce à des intervenants qualifiés, nous tâcherons de prendre davantage conscience et d’accorder une plus grande attention à ces questions particulières », peut-on lire dans le message du cardinal Turkson.