Paris et Berlin ont lancé « l’Alliance pour le Sahel », le 13 juillet à Paris, en présence du président Emmanuel Macron et de la chancelière Angela Merkel.
Il s’agit de faciliter les échanges entre les bailleurs de fonds internationaux, en vue d’accélérer l’aide au développement dans cette région en proie à l’insécurité, l’instabilité politique et une crise économique. Cette alliance est une solution, qui « vise à améliorer l’appui des partenaires au développement à la région afin de contribuer efficacement et plus largement à la stabilisation et l’élimination de la pauvreté ».
« L’Alliance pour le Sahel » bénéficie du soutien de l’Union européenne (UE). L’objectif est de permettre le développement des zones rurales, de créer de l’emploi pour la jeunesse, d'améliorer les infrastructures énergétiques et de renforcer la gouvernance, poursuit le texte. L’aide se concentre dans les domaines suivants : l’ éducation-formation, l’agriculture, la gouvernance-justice et la lutte contre le changement climatique.
Lors de sa récente visite à Bamako le 2 juillet, le chef de l'Etat a notamment annoncé 200 millions d'euros d'aide au développement pour les pays du G5 Sahel ces cinq prochaines années.
Confrontées à des interventions « trop fragmentées », l’Alliance pour le Sahel va « regrouper nos initiatives communes en matière de développement, les ouvrir à tous nos partenaires européens », a-t-il expliqué. « Nous étions trop fragmentés dans nos interventions, nos interlocuteurs étaient trop étatiques », a-t-il reconnu, avant de préciser : « Nous allons financer des projets, sur le terrain, ensemble. L’Alliance pour le Sahel, c’est le pilier du développement qui vient compléter notre pilier de défense commune ».
L’Alliance va mettre l’accent, sur le rétablissement de la sécurité, de la justice, de l’Etat de droit, de la cohabitation pacifique des communautés, de la fourniture des services de base, la création d’opportunités d’emploi pour la jeunesse. Des échanges réguliers et communs franco-allemands seront organisés avec les pays du Sahel, avec un premier groupe de bailleurs – sans exclusive –, l’UE et ses Etats membres (France, Allemagne, et les autres pays souhaitant participer), le groupe Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Pnud.
En ce qui concerne l'initiative, elle sera pilotée par une instance de dialogue de haut niveau entre les partenaires au développement et les pays du Sahel, qui se réunira annuellement, soit dans la région ou dans un des pays contributeurs, à tour de rôle. À la suite des concertations, les bailleurs vont identifier avec les pays bénéficiaires « les actions innovantes qui sont déjà significatives sur le terrain » et « recourront aussi systématiquement que possible à des mécanismes de délégation réciproque (MRI) ».